Colère des agriculteurs : les principales annonces de Gabriel Attal

27 janvier 2024 à 4h47 par Corentin Mathias avec AFP

"Mesures de simplifications immédiates" du mille feuille administratif, fin de la hausse du gazole non routier : voici quelques annonces de Gabriel Attal pour les agriculteurs ce vendredi, en Haute-Garonne.

Gabriel Attal
Crédit : Capture d'écran | YouTube | TF1

C'était l'une des revendications des exploitants en colère : le Premier ministre a annoncé que la hausse progressive jusqu'en 2030 de la fiscalité sur le gazole non routier (GNR) était abandonnée.

Pour en finir avec un "système kafkaïen", il a également annoncé que les déductions accordées aux agriculteurs sur ce carburant seraient opérées à l'achat, et non plus après coup sur justificatif. Cette remise sera appliquée directement à partir du 1er juillet, a précisé Matignon dans un communiqué.

 

Dix mesures de simplifications immédiates

Le Premier ministre a multiplié les promesses de "simplification" administrative avec "dix mesures immédiates".

Pour les curages des cours d'eau agricole, il a promis de réduire les délais "de neuf mois à deux mois".

Pour répondre aux "tensions" autour des contrôles de l'Office français de la biodiversité, il a également annoncé que l'institution serait désormais "sous la tutelle du préfet", et a évoqué des "mesures de bon sens" pour faire baisser la pression.

Les agriculteurs ne pourront être soumis qu'à une seule visite de contrôle administratif par an, a-t-il aussi promis.

Le Premier ministre s'est aussi engagé à en finir avec "14 réglementations" différentes sur les haies : "on passe à une réglementation".

Il a également annoncé que le délai pour déposer un recours contre un projet agricole, "quand on veut étendre un bâtiment d'élevage, quand on veut mettre en place une retenue collinaire", passerait de quatre mois à deux mois.

 

Des aides d’urgences plus rapides

Gabriel Attal a également promis un effort pour débloquer plus rapidement des aides d'urgences, notamment celle visant les élevages touchés par la maladie hémorragique épizootique. Le remboursement par l'État des soins vétérinaires passe de 80% à 90%.

Pour soutenir la filière bio, il a également annoncé injecter 50 millions d'euros, alors que les demandes pour ces produits ont chuté ces deux dernières années.

Espérant rassurer en partie les agriculteurs inquiets des risques de concurrence déloyale, le Premier ministre a également insisté sur l'opposition du gouvernement à l'accord commercial controversé entre l'UE et les pays latino-américains Mercosur.