Viols et agressions sur 300 victimes : Joël Le Scouarnec appelé à comparaître devant la cour criminelle du Morbihan
Publié : 30 septembre 2024 à 15h17 par Joséphine Point avec AFP
L'ancien chirurgien avait déjà été condamné en 2020 à 15 ans de réclusion criminelle pour des faits similaires sur 4 mineures.
Crédit : Illustration Envato
L'ex-chirurgien de Jonzac, Joël Le Scouarnec, comparaitra prochainement devant la cour criminelle du Morbihan pour des viols et des agressions sexuelles sur près de 300 victimes, la plupart des mineures. Le septuagénaire est soupçonné d’avoir commis ces actes entre 1991 et 2014 un peu partout dans l'ouest de la France, notamment dans le Finistère, le Morbihan, en Charente-Maritime ou encore en Indre-et-Loire.
"M. Le Scouarnec encourt une peine maximale de 20 années de réclusion criminelle", a annoncé le procureur de Lorient Stéphane Kellenberger.
Détenu à la maison d'arrêt de Saintes (Charente-Maritime), Joël Le Scouarnec avait été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur 312 victimes potentielles identifiées à la lumière de ses "carnets", relatant des sévices sexuels sur une période de 30 ans.
C'est la plainte en 2017 d'une voisine, une fillette âgée de six ans, à Jonzac (Charente-Maritime), qui avait permis de mettre au jour cette gigantesque affaire de pédophilie guidée par les écrits glaçants du chirurgien retrouvés chez lui en 2017.
En décembre 2020 à Saintes, lors d'un procès à huis clos, la cour d'assises de la Charente-Maritime avait condamné l'ex-chirurgien à 15 ans de réclusion criminelle pour des atteintes sexuelles sur une de ses nièces et une jeune patiente dans les années 1990, ainsi que des viols sur une autre nièce, à la même période, et sur sa voisine de six ans. Joël Le Scouarnec a fait appel de cette condamnation.
Vers un long procès
Un procès est espéré courant 2025, possiblement dès "le premier semestre 2025", avait indiqué le 26 septembre le procureur général de Rennes, Thierry Pocquet du Haut Jussé. Il devrait se tenir à Vannes et durer "trois à quatre mois", avait-il ajouté.
Mais l'ordonnance de mise en accusation renvoyant Joël Le Scouarnec devant la cour criminelle du Morbihan, en cours de notification selon le procureur, est susceptible de recours, ce qui repousserait le procès de plusieurs mois.