Angoulême : un médecin hospitalier visé par une plainte pour "homicide volontaire"
Publié : 24 octobre 2024 à 17h26 par Fabienne Lacroix avec AFP
Une plainte pour homicide volontaire a été déposée par une fratrie auprès du parquet d'Angoulême, accusant un médecin du Centre hospitalier de la ville d'avoir administré un puissant sédatif à leur frère atteint de trisomie.
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet, selon le journal Sud Ouest qui a révélé l'affaire ce jeudi 24 octobre.
Les faits remontent au 6 janvier 2023, quand la victime, âgée de 66 ans, est prise en charge aux urgences du CH d'Angoulême pour une détresse respiratoire.
Son décès, peu après minuit, est "consécutif à un acte volontaire de provoquer à brève échéance le décès par une sédation profonde et continue", souligne le rapport d'expertise commandité par la Commission de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux en date du 4 septembre 2023.
Pour l’avocat de la famille, le patient n'avait "aucune raison de mourir de jour-là", malgré sa maladie respiratoire.
Une décision sera prise fin novembre par le Conseil de l'Ordre des médecins
Le Centre hospitalier conteste les conclusions de ce rapport. Contacté par l'AFP, il affirme qu'après avoir interrogé l'équipe médicale concernée, "dont l'avis est suffisant dans l'attente des résultats des procédures en cours", il n'y a "pas eu de sédation profonde" et qu'il "maintient sa confiance dans le médecin".
Également saisi par les deux soeurs et le frère de la victime, le Conseil départemental de l'Ordre des médecins de la Charente a organisé mardi une réunion de conciliation en présence notamment du médecin visé par la plainte. Il prendra sa décision fin novembre.