Villiers: hommage au général et des désapprobations de Macron en commission

19 juillet 2017 à 15h07 par Rédaction Alouette

La d�mission du chef d'�tat-major des arm�es, le g�n�ral Pierre de Villiers, a suscit� mercredi d'hommage de nombre de d�put�s, plusieurs �lus de gauche et de droite exprimant aussi leur d�sapprobation du recadrage d'Emmanuel Macron, selon plusieurs participants.

La commission de la D�fense, devant laquelle le g�n�ral avait exprim� la semaine derni�re de vives critiques des coupes budg�taires, auditionnait successivement le g�n�ral Jean-Pierre Bosser, chef d'�tat-major de l'arm�e de terre, puis le g�n�ral Andr� Lanata, chef d'�tat-major de l'arm�e de l'air.

"Malaise chez les d�put�s suite � cette d�mission. Tout le monde la regrette", a affirm� un d�put� de droite assistant � la r�union. Et "hommage unanime" au g�n�ral de Villiers, ont rapport� d'autres �lus de tous bords, �voquant aussi des "remerciements" au pr�sident de la commission Jean-Jacques Bridey (ex-PS devenu REM) pour ses prises de position en soutien au chef d'�tat-major des arm�es.

En commission, il ressort le sentiment que "c'est une d�cision que, globalement, nous d�plorons au regard de la qualit� de soldat et de chef de l'ancien CEMA", a rapport� un d�put� REM.

Mais, selon plusieurs �lus, les pr�sidents des groupes communiste Andr� Chassaigne, Nouvelle Gauche, Olivier Faure, LR, Christian Jacob, ont exprim� de "l'incompr�hension, d�sapprobation" ou "inqui�tude" sur le recadrage du g�n�ral de Villiers par Emmanuel Macron.

"Le libre fonctionnement de notre commission est mis en cause. Si nos auditions � huis-clos donnent lieu par l'ex�cutif � des mises au pas des personnes auditionn�es, c'est le pouvoir l�gislatif qui est mis sous tutelle", a d�plor� aupr�s de l'AFP M. Chassaigne. Sur le fond, il a point�, derri�re la d�mission, des probl�mes dans les diff�rents corps d'arm�e, avec "seulement 30% du mat�riel instantan�ment disponible, ce qui fait dire que (...) que notre arm�e est +au bord de la rupture+".

Outre "une crise de confiance entre les arm�es et le chef de l'Etat qui s'est rendu coupable d'une humiliation inutile pour un homme qui n'avait fait que son devoir" d'alerter sur des "coupes budg�taires rendant difficile le d�ploiement de nos hommes", Olivier Faure (PS), pr�sident du groupe Nouvelle gauche, a soulign� sur LCI que "l'int�r�t du Parlement est d'avoir des gens qui s'expriment totalement librement".

L'"Insoumis" Alexis Corbi�re, �galement membre de la commission, a consid�r� que "le g�n�ral n'a fait que son devoir et le recadrage pr�sidentiel est intol�rable", ajoutant qu'"il y a dans le pays des centaines de +g�n�ral de Villiers+ qui n'acceptent pas les cons�quences de l'aust�rit'.

Mais, pour un d�put� de la majorit�, "tout le monde a conscience que cette d�mission est aussi la cons�quence de la rupture du huis clos de la commission, ce qui n'est pas neutre". Philippe Folliot (REM) s'est dit "tr�s en col�re" � ce sujet, estimant dans un communiqu� que des auditions "� l'eau ti�de" n'auront "plus aucun int�r�t".

Une d�put�e aurait �t� jusqu'� traiter de "connards" ceux qui ont fait fuiter les propos du g�n�ral dans la presse. "Une d�put�e que je ne connais pas s'est exprim�e de cette mani�re", a confirm� M. Jacob au sortir de la r�union, sans pr�ciser son �tiquette.

Le pr�sident de la commission a d'ailleurs rappel� en d�but de r�union le devoir de discr�tion, de sources concordantes.

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(AFP)