Haute-Vienne : un père condamné pour avoir nourri ses deux petits garçons avec des gâteaux et du Coca-Cola
13 février 2019 à 13h54 par Rédaction Alouette
<p>Le tribunal correctionnel de Limoges l'a condamné à 3 mois de prison ferme.</p>
Deux fr�res �g�s de trois et quatre ans �taient nourris essentiellement au Coca-Cola par leur p�re alcoolique.
Ce dernier vient d'�tre condamn� � trois mois de prison ferme � Limoges, a-t-on appris mercredi aupr�s de l'avocate des enfants.
Le plus �g� s'est vu arracher sept dents, rong�es par le sucre et le second est aujourd'hui dans un �tat quasi mutique, les deux devant subir prochainement des expertises psychologique et m�dicale, a pr�cis� Me Carole Papon, repr�sentante de l'association France Victimes 87.
Leur p�re a �t� condamn� � trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Limoges pour manquement � ses obligations parentales entre 2016 et 2018, et a �t� d�crit � l'audience du 19 octobre comme violent envers sa femme et ses enfants.
"Le contexte, teint� d'alcoolisme est tr�s particulier. Le papa ne sait ni lire, ni �crire, ni compter, ne se rend pas compte de la situation et d�pense toutes les aides sociales dans l'alcool. En quelques jours, la famille n'a plus rien � manger. Et ils n'ont � disposition que du Coca", a t�moign� l'avocate. "Les services sociaux se sont heurt�s � un d�ni", a pr�cis� � l'AFP le vice-procureur Bruno Robinet. "Dans l'appartement, il n'y avait rien, pas de frigo, les enfants dormaient sur un matelas sans couverture et il n'y avait pas de jouets... Leur p�re les nourrissait avec des g�teaux et du Coca. Ils �taient compl�tement livr�s � eux-m�mes"
Apr�s une alerte des services sociaux aupr�s du procureur de la R�publique, les deux fr�res ont �t� plac�s en familles d'accueil.
"Celle du plus �g� a d� lui apprendre ce qu'�taient les l�gumes et la viande. Le plus jeune des fr�res plac� dans une autre famille ne dit pas un mot", rapporte l'avocate.
Les expertises doivent permettre de chiffrer le pr�judice et de savoir quelles cons�quences auront sur le plan psychologique ces premi�res ann�es de leur vie.
(Avec AFP)