GM&S: décision sur une reprise, baroud des salariés pour améliorer l'offre

7 septembre 2017 à 4h54 par Rédaction Alouette

Derni�re �tape judiciaire du dossier industriel de l'�t�: la justice tranche jeudi sur l'offre de reprise partielle de l'�quipementier automobile creusois GM&S, sur fond de baroud des salari�s qui "continuent la lutte" pour arracher un "mieux" sur l'emploi et les indemnit�s.



"On continue la lutte, on va continuer � bloquer les sites PSA et Renault. M�me quand le verdict va tomber, on va continuer � se battre jusqu'au bout", lan�ait encore mercredi soir Yann Augras, secr�taire du CE et d�l�gu� CGT, arriv� avec un car de salari�s � Sept-Fons (Allier) dans l'intention de bloquer l'usine PSA, une gageure face aux quelque 80 CRS qui prot�geaient le site.



En d�but de soir�e, une soixantaine de salari�s avaient mont� des tentes � proximit� du site PSA, et pr�voyaient de rester sur place jusqu'� jeudi, jour du jugement qui leur sera communiqu� sur place par leur avocat venu de Clermont-Ferrand, Me Jean-Louis Borie.



"On a les preuves aujourd'hui que la casse de la Souterraine (o� se trouve l'usine GM&S Industry) �tait planifi�e depuis 2014. Alors aujourd'hui, on ne l�che rien", a poursuivi ce d�l�gu� CGT de GM&S, objet d'une seule offre de reprise, celle de l'emboutisseur st�phanois GMD.



Blocage de PSA-Poissy mardi � l'aube, blocage avort� � Renault-Flins mercredi, les salari�s de GM&S se sont livr�s ces jours-ci � un baroud, aupr�s des sites des deux constructeurs automobiles qui sont leurs principaux clients, avant la d�cision du tribunal de commerce de Poitiers qui sera rendue publique durant la journ�e de jeudi.



Les GM&S esp�raient toujours mercredi soir, avant la d�cision du tribunal, qu'une ultime r�union avec les constructeurs sous l'�gide de Bercy permette un nouveau coup de pouce aux compensations financi�res, selon une source syndicale.



Mais en d�but de soir�e, Bercy a confirm� � l'AFP qu'aucune r�union n'�tait pr�vue "� ce stade".



 



- 'Quel avenir ?' -



 



Les syndicats r�clament 75.000 euros d'indemnit� extra-l�gale par licenci� et "un plan social digne de ce nom" pour un personnel � plus de 50 ans de moyenne d'�ge.



Les salari�s jugent �galement que les garanties de commandes (22 millions d'euros annuels sur cinq ans) arrach�es � PSA et Renault par Bercy ne sont pas un gage de la p�rennit� du site, en difficult�s financi�res depuis des ann�es apr�s d'�ph�m�res reprises. L'usine de sous-traitance m�canique a compt� jusqu'� 600 salari�s en 1990.



Ils se demandent �galement comment l'usine, sp�cialis�e dans l'emboutissage, l'assemblage et la t�lerie, pourra continuer de fonctionner avec 120 salari�s retenus par le candidat � la reprise au lieu de 277. Pour ceux qui continueront l'aventure, le syndicaliste Yann Augras s'interroge: "Pourquoi nous avoir choisis nous, et pas nos coll�gues? Quels vont �tre nos conditions de travail � 120 personnes au lieu de 277? Et quel avenir?".



Le deuxi�me employeur priv� de la Creuse avait �t� plac� en liquidation fin juin, au terme de mois de manifestations, blocages et tractations, qui en ont fait un dossier social chaud des derniers mois du gouvernement Cazeneuve, puis des premiers mois du gouvernement Philippe, avec une forte implication de Bercy aupr�s des constructeurs notamment.



Le pr�sident Emmanuel Macron et Bruno Le Maire se sont particuli�rement investis dans ce casse-t�te social, industriel et territorial, pour �viter la liquidation pure et simple.



GMD (Groupe M�canique D�coupage) est sp�cialis� dans l'emboutissage, la plasturgie et la fonderie. Il compte 3.750 collaborateurs r�partis sur 29 sites en France, en Europe de l'Est, au Maghreb et en Asie. Son chiffre d'affaires 2016 s'�tablissait � 750 millions d'euros, selon son PDG Alain Martineau.



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(AFP)