Bretagne : un incendie finalement criminel à Douarnenez

Publié : 14 novembre 2024 à 10h47 par Marie Piriou avec AFP

On se dirige vers la thèse criminelle après l'incendie d’un appartement samedi 9 novembre dans le sud du Finistère, à Douarnenez. Le parquet de Quimper évoque des homicides après la découverte de deux corps.

Crédit : Illustration | Envato

Le parquet de Quimper s'est dessaisi au profit du pôle criminel de Brest de l'enquête sur la mort de deux hommes, samedi 9 novembre, à la suite de l'incendie d'un appartement dans une cité HLM de Douarnenez.


Les victimes, de 44 et 61 ans, sont probablement morts de coups de couteau, à l'aide d'une arme retrouvée sur place, selon un communiqué du parquet de Quimper.


Les gendarmes ont découvert les faits le 9 novembre vers 6h20, en repérant, lors d'une patrouille, des émanations de fumée en provenance d'un appartement HLM situé près du port de Tréboul, à Douarnenez.


 


L'une des victimes connu pour trafic de stupéfiants


L'homme de 44 ans a été découvert dans la rue au pied de l'immeuble, torse nu, pieds nus, portant un jean ensanglanté. Il est mort peu de temps après l'arrivée des secours. L'autopsie a révélé qu'il avait été victime de 16 coups portés avec une arme "de type couteau".


Le corps de la victime de 61 ans a été découvert, lui, dans l'appartement "incendié et totalement détruit". L'autopsie "a mis en évidence plusieurs lésions sur le corps, ayant entraîné la mort, possiblement avec la même arme que pour la première victime", a précisé le parquet.


Connu des services de gendarmerie pour trafic de stupéfiants, l'homme de 61 ans était placé sous curatelle, alité au quotidien dans un lit médicalisé et "ne pouvait se déplacer qu'avec difficulté", selon le parquet.


"Il était connu comme susceptible d'accueillir habituellement des personnes désoeuvrées, en recherche de produits stupéfiants, souvent alcoolisées, occasionnant de ce fait de nombreux troubles du voisinage", est-il indiqué.


 


Un couteau et un briquet retrouvés


Un couteau avec des traces de sang et un briquet a en outre été découvert à l'extérieur du logement, dans l'herbe, sous la fenêtre d'une chambre de l'appartement. Seules les ADN des deux victimes ont été retrouvées sur l'arme.


En raison de la qualification criminelle des faits, le parquet de Quimper s'est dessaisi "au bénéfice du pôle criminel du parquet de Brest aux fins d'ouverture d'une information judiciaire", selon la même source.


19 personnes avaient dû être évacuées à la suite de l'incendie.