Manu Payet en tournée dans nos régions, il se confie sur Alouette
Publié : 23 décembre 2024 à 13h21 par Marion Galard et Joséphine Point
L'humoriste et comédien joue sur scène le spectacle "Emmanuel 2", suite d'"Emmanuel" qu'il avait présenté au public en 2017.
Manu Payet est actuellement sur les routes de France avec le spectacle "Emmanuel 2" dans lequel il raconte sans complexe le "papa boomer" qu’il est devenu. L'humoriste et comédien sera de passage dans nos régions en 2025, à Tours (11 janvier), Mouilleron-le-Captif (30 janvier), Quimper (21 février), La Baule (18 avril), Nantes (21 novembre) et Rennes (29 novembre).
Pour l'occasion, Manu Payet s'est confié sur Alouette sur ce nouveau spectacle et sa passion pour les tournées en régions.
À qui ce nouveau spectacle s'adresse-t-il ?
C’est un spectacle qui s’adresse à toute la famille. C’est un spectacle que j’ai écrit pour faire du bien aux gens. Pour qu’on oublie ce qu’il se passe dehors pendant 1h30.
Quand je vois des gens dans la salle qui s’essuient les yeux de rire pendant que je joue sur scène, qui se prennent dans les bras, qui se regardent, ça me bouleverse et je me dis que je suis à ma place. Toute mon enfance, je me suis fait gronder par mes parents parce que je faisais le con. Aujourd’hui, on vient me voir faire le con (rires). C’est une sacrée revanche sur la vie pour moi.
Pourquoi cette suite au premier spectacle ?
Parce que j’ai vieilli (rires). J’ai tellement aimé retrouver la scène, j’ai tellement aimé sillonner les routes, j’ai tellement aimé retrouver les régions de France que j’adore, le public, que j’ai écrit la suite. Emmanuel 1, c’est la fête. Emmanuel 2, c’est la fatalité (rires). Donc il faut calmer un peu la fête. C’est une autre fête.
"Emmanuel 2" parle de votre vie personnelle, notamment du fait que vous vous définissez comme un "papa boomer". Comment le public réagit-il quand vous utilisez ce terme-là ?
Il se marre ! Le public rigole parce que je me moque de moi, en fait. Et je ne me moque pas d’eux. Je me moque de l’âge, du temps qui passe, du fait que je râle, du fait que je grogne, etc. Donc, oui, je m’appelle un boomer.
Cela étant, je le suis peut-être un peu moins dans la vie que dans le spectacle, enfin j’espère (rires). Mais le public rigole et me dit toujours : "Ça fait du bien de vous entendre vous moquer de vous, parce que ça nous permet à nous aussi de prendre un peu de recul sur nous-même".
Ce que j’adore aussi, c’est les spectateurs qui viennent avec leurs enfants qui, eux, me disent que le spectacle leur a parlé, en faisant référence à leurs parents.
Quelles sont les grandes questions d’un papa boomer ?
Ce sont plutôt des grandes observations. C’est que quand je fais un créneau, par exemple, il faut que je baisse la musique aujourd’hui, c’est tout. Que maintenant je n’ai plus le choix. S’il y a de la musique et que j’essaye de me garer en même temps, je suis incapable de le faire. Parfois même sur des chansons que j’aime bien, j’ai envie de dire : "Baissez-moi cette merde, il faut que je me gare là !". Donc ce n’est pas une grande question, c’est plutôt une grande observation effrayante (rires).
Vous allez vous produire dans plusieurs villes de nos régions en 2025. Qu’est-ce que vous aimez lors de vos tournées ?
J’adore savoir où je vais, j’adore préparer mon voyage. J’adore me dire que je vais à Rennes et que je vais retrouver un bout de la Bretagne. J’adore savoir où on va aller déjeuner en arrivant. J’adore me dire même parfois, si je joue par exemple un vendredi, pourquoi je ne resterai pas le week-end. J’adore aller en région ! Les humoristes font partie des gens qui connaissent le mieux leur pays, grâce aux tournées. C’est une chance qu’on a de jouer en région. Du coup, ça motive pour écrire des spectacles. Parce que les voyages forment la jeunesse, mais je pense aussi qu’ils retardent la vieillesse.
Pensez-vous déjà écrire "Emmanuel 3" ?
Je n’en sais rien du tout. Pour l’instant, ce spectacle fait tellement rire les gens. Il me procure tellement de bonheur et de joie que je vis le moment présent à fond en jouant ce spectacle. Je raconte mon histoire, je me moque, je n’embête personne, c’est mon petit bordel comme j’aime le dire et je remarque que plus je raconte mon histoire personnelle, la mienne, plus les gens s’y retrouvent. À partir du moment où tu es sincère, tout le monde comprend tout.
Propos retranscrits par Mikaël Le Gac