XV de France : les deux joueurs accusés de viol avec violence, inculpés pour viol aggravé

Les faits auraient eu lieu dans l'hôtel où résidait l'équipe de France de rugby samedi 6 juillet après sa victoire contre l'Argentine.

Les deux joueurs resteront en détention pendant l'étude de la demande de placement en résidence surveillée, déposée par la défense, a précisé le parquet dans un communiqué, qui précise qu’une audience est prévue dans une dizaine de jours pour déterminer si cette demande est acceptée, auquel cas les deux joueurs devront alors établir une adresse de résidence à Mendoza et ne seront pas autorisés à retourner en France.

Selon la même source, la détention provisoire se déroulera en effet à Mendoza et pas en France.

Une relation consentante et non un viol

Hugo Auradou et Oscar Jegou ont dès le début reconnu avoir eu une relation sexuelle mais ont fermement nié toute forme de violence.

Selon la version de l’avocate de la plaignante, sa cliente est rentrée à l'hôtel avec l'un des deux joueurs impliqués, "identifié en premier lieu comme Hugo Auradou". Toujours d'après l’avocate : "il l'attrape immédiatement, la jette sur le lit, commence à la déshabiller et se met à la frapper sauvagement d'un coup de poing, dont l'hématome est visible sur le visage de la victime. Il l'étouffe, au point qu'elle a l'impression de se sentir partir" et la viole "au moins six fois".

Environ une heure plus tard, "entre le deuxième, qui s'appelle Oscar", a assuré l'avocate, l'accusant des "mêmes faits de violence et de violence sexuelle", "une fois, sans aucune protection".

Enfin, l'avocate a précisé que sa cliente avait été hospitalisée et devrait rester en observation, souffrant "d'une décompensation générale du corps suite à tout ce qui s'est passé".

Un dernier match dans la souffrance ?

Ce samedi 13 juillet, le XV de France doit disputer son troisième et dernier match de sa tournée estivale, à Buenos Aires contre l'Argentine.

"L'impact sur le groupe est réel. C'est un cataclysme, un traumatisme", a déclaré à la veille de ce match, le sélectionneur Fabien Galthié en conférence de presse. "Nous sommes très exigeants sur le respect des règles, du règlement mais aussi de la liberté de chacun. On travaille dessus tous les jours. Sans concession".

"Si l'enquête établit les faits reprochés, ils constituent une atrocité sans nom. Pensée pour la victime", avait écrit de son côté, sur X Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports.