Vendée Globe : qu’est-ce que la “Jetée des Skippers” ?

La jetée de Port Olona est un lieu mythique de la course au large, une digue qui se transforme en véritable tribune lors des départs et arrivées des skippers du Vendée Globe.

Plus qu’un lieu de célébration, cette digue s’est transformée en lieu de recueillement. Sur près de 178 mètres, 113 plaques représentent autant de skippers ayant réussi à venir à bout de "l’Éverest des Mers".

Un principe simple

On pourrait résumer le fonctionnement en une simple phrase : une plaque symbolise une arrivée.

Les plus capés de la flotte ont donc plusieurs plaques à leur nom. C’est le cas du local Arnaud Boissières (de 2008 à 2021) ou encore Jean Le Cam (de 2004 à 2021), les deux seuls marins à être venus quatre fois à bout de l’épreuve.

Chaque plaque est frappée du nom du skipper, du nom de son bateau (sponsor titre), de son classement et enfin du temps nécessaire pour rallier l’arrivée.

Plaque d'Armel Le Cléac'h - Alouette DR

Des écarts de distance et de temps

Plus la plaque est proche du large, plus le marin fut rapide dans la réalisation du tour du monde. C’est ainsi que le premier nom à apparaître est celui de Jean-François Coste qui, lors de la première édition du Vendée Globe en 1990, remet pied à terre après 163 jours, 1 heure et 19 minutes en mer, à bord de son Cacharel Pen Duick III.

À raison de deux mètres par jour de course, on trouve, 117 mètres plus loin, Armel Le Cléac’h, détenteur du record de l’épreuve, avec 74 jours, 3 heures et 35 minutes au large à bord de son IMOCA Banque Populaire en 2017.  

Entre les deux, 111 plaques sont espacées plus ou moins équitablement... Plus ou moins, car dans l’histoire du Vendée Globe, certaines éditions ont connu des arrivées (très) groupées. C’est le cas de l’édition 2020-2021, qui voit le franchissement de la ligne d’arrivée de 8 skippers en seulement 24 heures ! C’est ainsi que l’on retrouve un regroupement de plaques aux alentours des 80 jours (peut-être dû à l’effet Jules Verne).

Le 10 novembre 2024, ils seront 40 à s’élancer devant cette digue, devant ces noms, mais combien pourront, eux aussi, avoir le leur accroché à cette "Jetée des Skippers" ?