Terramation : et si vous vous transformiez en compost après votre mort ?

C'est un combat difficile, long et fastidieux que l'association nantaise Humo Sapiens a entrepris fin 2021 : "rendre le compostage funéraire accessible en France". 

En France, pour le moment, seule l'inhumation et la crémation sont des méthodes légales. Humo Sapines, souhaite proposer, à terme, une troisième alternative, "qui permettrait en quelques mois de transformer un corps humain en humus, puis une tombe en arbre, et un cimetière en forêt" explique le président de l'association Humo Spaiens Pierre Berneur. 

Une alternative funéraire qui est en plein développement aux États-Unis et en Belgique, mais qui reste illégale en France aujourd'hui. 

Une démarche personnelle 

Il y a plusieurs objectifs quand on a recours à la terramation. Le premier, c'est de rester maître de son corps même après la mort, et de bénéficier d'une troisième alternative à l'inhumation ou la crémation. 

Ensuite, la terramation apparaît comme la mort la plus écologique. Quoi de plus écolo que de mettre son corps au service du vivant ?      

Un processus naturel 

Mis à disposition du sol et du vivant, le corps du défunt est au service de tout un écosystème. La formation de l'humus est la source d'inspiration de la terramation.

Dans les premières couches de la terre, c'est tout un microcosme qui se nourrit des matières mortes qui tombent sur le sol. Ces matières sont transformées en humus. L'humus lui, va servir ensuite aux plantes, arbres, et végétaux, pour que "la boucle du vivant soit refermée". 

Une technique à affiner

Mais on ne peut pas déposer un corps comme ça sur le sol et attendre que la nature fasse le travail. Le corps serait alors en proie aux animaux charognards, ce que l'association souhaite éviter. 

Pour diverses raisons, culturelles, environnementales ou éthique, plusieurs solutions ont été testées.

Pour ces différentes techniques, les tests ont notamment été réalisés aux États-Unis, où 12 états ont légalisé la pratique depuis 2019. 

Pour le reste, les travaux et recherches sont en cours. 

L'association Humo Sapiens regroupe environ 400 adhérents à travers le pays, qui croient tous et espèrent, un jour, une légalisation de la terramation.