Rennes : le nouveau préfet veut plus de policiers pour lutter contre le trafic de drogue
10h09 par Marie Piriou avec AFP
Le préfet de Bretagne veut plus de policiers à Rennes, dans le quartier Maurepas sur le long terme. C’est ce qu’il demandera d’ailleurs ce vendredi au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, attendu sur place.
Le nouveau préfet de Bretagne a annoncé vouloir mettre en place un dispositif policier "plus étoffé" qui s'inscrive "dans la durée" dans le quartier rennais de Maurepas. Une demande qui fait suite aux graves blessures dont est victime un enfant de 5 ans, après des tirs en lien avec le trafic de drogue dans ce secteur.
Le préfet Amaury de Saint-Quentin a indiqué qu'il plaiderait en ce sens lors de la prochaine visite du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau à Rennes. Ce dernier est attendu ce vendredi 1er novembre dans la capitale bretonne, selon son entourage.
Pronostic vital toujours engagé
"Ce que je vais plaider auprès du ministre, c'est d'avoir un dispositif plus étoffé dans la durée, notamment en journée mais aussi en partie de soirée, de façon à sortir d'une réponse qui soit ponctuelle uniquement quand un événement survient", a-t-il dit lors d'une rencontre avec la presse au lendemain de sa prise de fonctions.
L'enfant a été touché à deux reprises à la tête samedi soir près de Rennes quand la voiture de son père, qui cherchait à le mettre à l'abri au domicile de sa mère, a été pris pour cible par des poursuivants.
Selon le préfet, le pronostic vital du jeune garçon était toujours engagé mardi matin.
"Cette présence, elle n'est pas ponctuelle"
La CRS 82, spécialisée dans les violences urbaines, a été déployée dans la nuit de dimanche à lundi dans le quartier de Maurepas, un des points chauds du trafic de stupéfiants à Rennes où réside le père de la victime.
"Cette présence, elle n'est pas ponctuelle. Elle va s'inscrire dans la durée", a-t-il assuré.
Il s'agit selon lui non seulement de "rassurer les riverains" mais aussi de "travailler à plus d'efficacité, plus de concret" pour éradiquer ces trafics.
"Ce qui est important, c'est de toucher les réseaux qui sont dans ces trafics là où ça leur fait mal, c'est-à-dire au portefeuille", a-t-il ajouté. "Il faut casser les réseaux d'approvisionnement et non se contenter simplement d'interpeller les dealers (...) Et surtout, il faut casser tout ce qui est blanchiment du produit de ces trafics", a insisté le préfet.