Qui est partant pour compter les oiseaux ce week-end en Bretagne ?

Publié : 11h15 par Marie Piriou

Compter et reconnaître les oiseaux pour aider les scientifiques. Cette opération, organisée deux fois par an en France, a lieu ce week-end, samedi 25 et dimanche 26 janvier.

Bretagne Vivante vous invite à observer et compter les oiseaux qui visitent vos jardins.
Bretagne Vivante vous invite à observer et compter les oiseaux qui visitent vos jardins.
Crédit : Facebook | Bretagne Vivante - SEPNB

Et si vous preniez une heure de votre temps ce week-end pour compter les oiseaux dans votre jardin ? Il s’agit d’une opération organisée deux fois par an en France et qui implique le grand public.

 

L’objectif est de disposer d’éléments pour évaluer les comportements des oiseaux.

Il suffit de consacrer une heure de son temps à recenser les différentes espèces présentes chez soi puis de transmettre ses observations sur une plateforme en ligne.

Entretien avec Barbara Deyme, responsable de la communication chez Bretagne Vivante, la principale association de protection de la nature et biodiversité en Bretagne et en Loire-Atlantique, basée à Brest.

 

Compter les oiseaux des jardins, une opération étonnante. Pouvez-vous nous en dire plus ?

C’est une opération de science participative où l’on invite les citoyennes et les citoyens à participer à la connaissance des oiseaux communs, c’est-à-dire les oiseaux qu’on peut voir dans les jardins, pour nous aider à comprendre leur évolution. Est-ce qu’ils se portent bien ? Est-ce qu’ils vivent encore dans les jardins ou pas ? Cette opération a vraiment pour objectif de participer à la connaissance d’espèces qui sont, malheureusement, menacées aujourd’hui par tous les changements climatiques, etc.

 


Crédit : Facebook | Bretagne Vivante - SEPNB

 

Pourquoi ouvrir cette opération au grand public ?

Le but, comme toutes opérations de sciences participatives, c’est de récolter un grand nombre de données. Parce que nous, en tant qu’association, même si nous avons plus de 400 bénévoles réunis en Bretagne, nous ne pouvons pas être dans tous les jardins pour avoir des données sur les oiseaux communs. Cette opération nous permet vraiment de récolter de nombreuses observations dans toute la Bretagne pour avoir de la matière à analyser, pour comprendre l’évolution des populations des oiseaux des jardins.

 

Faut-il être un expert pour pouvoir participer ?

Non, il ne faut vraiment pas être un expert, le protocole est très simple. On prend une heure de son temps, on s’installe tranquillement et puis on ouvre les yeux, les oreilles et on observe les oiseaux. Il va s’agir de nous transmettre pendant une heure tous les oiseaux que vous allez voir. Vous notez tout ce que vous voyez et ensuite, une fois que cette heure est passée, il va s’agir de nous transmettre ces données sur www.oiseauxdesjardins.fr. C’est très simple, c’est sans inscription.

 


Crédit : Facebook | Bretagne Vivante - SEPNB

 

Comment reconnaître les oiseaux quand on n'y connaît rien ?

Sur www.bretagne-vivante.org, vous trouverez pas mal d’outils qui vont vous permettre d’identifier les oiseaux que vous allez voir. Les petits conseils, c’est surtout d’ouvrir l’œil, d’observer leurs couleurs, leur taille, la taille de leur queue, la forme de leur bec… Donc il y a quelques astuces. Si on n’est pas sûr, on ne transmet pas sa donnée. Et s’il le faut, on prend en photo l’oiseau et on nous la transmet sur Facebook ou sur Instagram. On se fera un plaisir de répondre aux questions d’identification des participants.

 

A quoi serviront les données collectées ?

L’enjeu c’est vraiment d’identifier des espèces qui méritent une attention particulière si on s’aperçoit d’une chute des populations. Un exemple très concret : une année, on s’est rendu compte qu’il y avait vraiment une chute de la population des Verdiers d’Europe. On a essayé de comprendre pourquoi. On s’est aperçu que cela provenait tout simplement de certaines pratiques de nourrissage. Le fait de nettoyer les mangeoires, les postes de nourrissage des oiseaux a permis à une bactérie de se développer. Cela nous a permis ensuite de monter une campagne de communication, une campagne de sensibilisation. Donc voilà un exemple très concret d’usage de ces données.

 

Retranscription par Mikaël Le Gac