Retraites : rentrée mouvementée pour le gouvernement

Fin de la pause ! L'exécutif fait sa rentrée ce lundi avec le premier conseil des ministres de l'année, sur fond de contestation sociale autour de la réforme des retraites. Deux journées de manifestations sont annoncées jeudi et samedi tandis que des négociations doivent s'ouvrir mardi avec les partenaires sociaux.

Amélioration dans les transports ce lundi

Après deux mois de mobilisation, le mouvement de grève qui touche la SNCF depuis le 5 décembre se poursuit mais la circulation des trains s'améliore. Ce lundi, la compagnie ferroviaire prévoit de faire rouler 8 TGV sur 10, 2 TER sur 3 et 1 Intercités sur 3. À Nantes, la grève se poursuit à la Semitan mais le service est assuré normalement. 

Le mouvement pourrait toutefois s'intensifier à nouveau avec la reprise des discussions mardi entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Deux journées de manifestations sont déjà annoncées pour jeudi et samedi. Plusieurs syndicats, dont la CGT, demandent le retrait pur et simple du projet de loi de réforme des retraites. Le débat s'est dernièrement cristallisé sur la question de l'âge pivot, en dessous duquel il ne sera pas possible de partir avec une retraite à taux plein. Selon un sondage Elabe paru ce lundi, deux tiers des Français (66%) se disent opposés à sa mise en place dans le cadre de la réforme. Plus de la moitié des sondés sont toutefois favorables à la mise en place d'un régime de retraites par points tandis que 65% d'entre eux soutiennent l'idée de supprimer les 42 régimes existants.

Avocats, enseignants, et soignants toujours mobilisés

Outre le transport, de nombreux secteurs s'opposent au projet de loi : les avocats, déjà mobilisés le 5 décembre, ont reconduit la grève à compter de lundi pour défendre leur régime autonome. Plusieurs syndicats de soignants ont également appelé à faire grève, tout comme les enseignants qui ont prévu de manifester jeudi. 

La Fédération CGT de la Chimie a par ailleurs appelé à un blocage de toutes les installations pétrolières à partir de mardi, pour quatre jours.