7 pays européens font un essai clinique contre le Coronavirus
Publié : 23 mars 2020 à 6h47 par Bastien Bougeard
Un essai clinique européen a été initié dimanche 22 mars dans plusieurs pays européens pour tester quatre traitements expérimentaux contre le coronavirus. Il concerne 3 200 patients dont 800 Français.
Dimanche 22 mars, sept pays européens se sont lancés dans un essai clinique pour tester quatre traitements expérimentaux contre le coronavirus, qui va inclure en tout 3.200 patients, a annoncé dimanche le ministère de la Santé français.
Quatre molécules testées
"Un essai, ce sont des malades que l'on traite en milieu hospitalier sous stricte surveillance, et qui ont accès à ces molécules pour en tester l'efficacité sur le virus et sur leur évolution clinique", a précisé le Pr Salomon, directeur général de la Santé (DGS) en France lors d'un point-presse. "C'est très important de le faire rapidement et dans ces conditions". Les quatre traitements testés à grande échelle seront les molécules suivantes : le remdesivir, le lopinavir en combinaison avec le ritonavir, ce dernier traitement étant associé ou non à l'interféron bêta, et l'hyroxychloroquine, selon un communiqué de l'Inserm, l'organisme qui chapeaute la recherche médicale en France.
3200 patients dont 800 Français
"Il est prévu d'inclure 3.200 patients européens incluant : la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Espagne, et peut être d'autres pays dont au moins 800 en France, hospitalisés pour une infection Covid-19 dans un service de médecine ou directement en réanimation", précise l'Institut français de la recherche médicale. Ce test sera "adaptatif" et "très rapidement les traitements expérimentaux inefficaces pourront être abandonnés et remplacés par d'autres molécules qui émergeront de la recherche", souligne dans le communiqué de l'Inserm Florence Ader, infectiologue à l'hôpital de la Croix-Rousse au CHU de Lyon, qui va piloter le projet.
Un autre essai clinique international sera lancé "sous l'égide de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), baptisé "Solidarity", indique encore l'Inserm.
(Avec AFP)