Nappes phréatiques : des niveaux 80% au-dessus des normales, en octobre

14 novembre 2024 à 17h19 par Corentin Mathias avec AFP

Les nappes phréatiques, à des niveaux historiquement bas dans l'extrême Sud de l'hexagone, se sont globalement bien rechargées dans le reste du pays ce mois d’octobre, selon le bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières.

Nappes phréatiques
Crédit : Illustration Envato - DR

Près de 80% des nappes phréatiques sont au-dessus des normales de saison.

"Les niveaux des nappes sont excédentaires en octobre puisque 78% sont au-dessus des normales mensuelles" a précisé l'établissement public.

Le Bureau de recherches géologiques et minières constate néanmoins que "la situation reste inquiétante, avec des niveaux très bas" sur les nappes de la plaine du Roussillon et du massif des Corbières, où des "minima historiques" ont été atteints.

Les pluies du mois d’octobre n’ont pas suffi sur les Pyrénées-Orientales et l'Aude pour compenser les déficits pluviométriques accumulés depuis plus de 2 ans dans ces secteurs, explique le rapport.

L'état des nappes était également défavorable en octobre 2024 sur l'Île de Beauté, précisément vers le Cap Corse et les plaines orientales de Corse.

 

Une situation plus favorable, mais à surveiller

Ailleurs dans le pays, la situation est "beaucoup plus favorable" que celle observée en octobre 2023, à la faveur des "pluies efficaces du printemps puis plus ponctuellement de l'été", précise le BRGM.

Une majeure partie de la métropole connaît une année particulièrement humide depuis janvier et les cumuls annuels moyens ont été dépassés en à peine neuf mois dans plusieurs villes comme Paris, Nice, Saint-Nazaire, Strasbourg ou encore Le Mans, selon Météo-France.

Le Bureau met tout de même en garde face à une recharge particulièrement abondante des nappes, qui pourrait participer aux débordements des cours d'eau ou engendrer des phénomènes d'inondations.

Selon le BRGM, le mois dernier "se classe au deuxième rang des mois d'octobre les plus humides pour les nappes depuis 30 ans".