Le jeu "Assassin's Creed Mirage" a été développé à Bordeaux

4 octobre 2023 à 13h34 par Joséphine Point

Le jeu vidéo sort ce jeudi 5 octobre.

Le jeu "Assassin's Creed Mirage" a été développé à Bordeaux
Crédit : Ubisoft

Capitale mondiale du vin, Bordeaux est devenue une place forte du jeu vidéo français, comme en témoigne la sortie ce jeudi 5 octobre du dernier chapitre de la saga "Assassin's Creed", développé pour la première fois dans les studios locaux d'Ubisoft.

"Assassin's Creed Mirage est un retour aux sources pour le 15e anniversaire de la licence, explique Julien Mayeux, directeur général de l'antenne bordelaise d'Ubisoft où travaillent plus de 420 salariés. C'est une belle opportunité de nous mettre sur la carte des plus grands studios du monde, on la joue à fond".

Dans ce nouveau chapitre du jeu vidéo d'action-aventure, les joueurs incarneront Basim, un habile voleur à la tire aux visions cauchemardesques, en quête de réponses et de justice. Ils rejoindront également les rangs d'une société ancienne et découvriront un nouveau crédo qui modifiera le sort de Basim d'une manière qu'il n'aurait jamais imaginée.

En parallèle de la sortie du dernier-né de la franchise d'Assassin's Creed, qui a nécessité près de trois années de travail, l'équipe d'Ubisoft Bordeaux présente une exposition sur l'univers du jeu. Cette dernière est visible jusqu'au 12 octobre, cour Mably à Bordeaux.

 

Bordeaux et les jeux vidéo

L'histoire commence en 1990 avec la fondation du studio Kalisto, qui produit les premiers jeux vidéo "made in Bordeaux" sur ordinateurs et consoles. Kalisto crée ses jeux maison ("Dark Earth", "Nightmare Creatures") et collabore avec Namco ou Gaumont pour développer et adapter des jeux originaux comme "Pac in Time" (1995) ou "Le Cinquième Elément" (1997).

Fort de ces succès mondiaux, Kalisto entre en bourse en 1999 pour rivaliser avec les plus grands studios, mais "l'explosion de la bulle internet" l'année suivante entraîne sa liquidation soudaine. Son créateur quitte le navire mais 12 de ses 320 salariés poursuivent l'aventure en fondant Asobo en 2002, société de développement de jeux vidéo qui se démarque grâce à ses succès commerciaux tels que l'adaptation du film "Ratatouille" en 2007 et la création des jeux à succès "A Plague Tale: Innocence" et "A Plague Tale: Requiem".

Expertise technique, qualité artistique et créativité narrative : ces jeux concentrent tous les ingrédients de la réussite de Bordeaux, devenu un des bastions nationaux du secteur avec Paris, Lyon ou Montpellier.

Un statut renforcé en 2017 par l'implantation d'un studio du géant français de l'industrie, Ubisoft - présent dans une cinquantaine de pays avec plus de 45 antennes et filiales. Ubisoft a "profité de l'historique des jeux vidéo dans la ville, de la présence d'écoles d'art et d'écoles d'ingénieurs et de l'écosystème en termes d'animation à Angoulême", explique le directeur général de l'antenne bordelaise, Julien Mayeux.

À cela s'ajoute en 2017 "l'arrivée de la ligne à grande vitesse", et une "attractivité très forte de la ville" pour "attirer les talents" du monde entier.

En Nouvelle-Aquitaine, le secteur pèse "plus de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires et représente plus de 1 000 emplois temps plein", selon Marie-Charlotte Ynesta, déléguée générale de SO·Games, l'association régionale des professionnels du jeu vidéo.

(avec AFP)