"Je ne contrôle pas ma force", se défend Stéphane Plaza à son procès
Publié : 7h55 par Joséphine Point avec AFP
L'agent immobilier et animateur de télévision était jugé ce jeudi 9 janvier pour violences conjugales sur deux anciennes compagnes.
Stéphane Plaza comparaissait ce jeudi 9 janvier pour "violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin" entre 2018 et 2022 sur une ancienne compagne, Amandine, ainsi que pour "violences habituelles psychologiques par concubin" sur une autre, Paola, entre 2021 et 2022. Les deux se sont vu reconnaître une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours.
"Il est reproché à M. Plaza d'avoir porté des coups, dénigré, humilié publiquement, tordu des doigts si fort que certains ont été luxés, d'avoir mordu", a énuméré la procureure.
Le quinquégnaire devenu une star du petit écran avec les émissions "Recherche appartement ou maison" et "Maison à vendre", a nié en bloc toutes les accusations.
Concernant les doigts tordus d'Amandine au printemps 2022 : "Je ne contrôle pas ma force car je suis dyspraxique et maladroit (...) et je ne vois pas qu'elle a mal", a insisté le prévenu, niant aussi l'avoir étranglée. "Il y a une force qui n'aurait pas dû être, c'est un incident malheureux", s'est-il défendu.
Amandine a aussi décrit un séjour au Maroc, où Stéphane Plaza, son compagnon et employeur, l'aurait humiliée auprès d'une personnalité marocaine en lui disant : "Je t'ai ramené une femme, je ne rigole pas, prends-la, c'est ton cadeau". Une "blague", a balayé à la barre Stéphane Plaza. "Avec le recul et les mentalités qui ont changé, peut-être que je ne la referais pas". "Je ne l'ai pas rabaissée, je l'ai emmenée partout !", a-t-il poursuivi. "Pour moi la femme, c'est ce qu'il y a de plus beau".
"J'ai six relations en même temps"
Paola a enregistré une fois les propos dénigrants qu'elle dénonce. "Je voulais le faire écouter à ses proches. Ce n'était pas normal, la façon dont il me parlait". "C'était un jeu entre nous !", a rétorqué le prévenu.
Le mal-être décrit par Paola est tel qu'elle va se faire opérer pour augmenter sa poitrine et espérer lui plaire davantage. "Je n'ai pas compris qu'elle n'allait pas bien", a affirmé Stéphane Plaza, la présentant comme vénale, "une princesse" qui mentirait : "Elle dit qu'on se voit quatre fois par semaine, mais je ne pouvais pas, c'est mathématique, j'ai six relations en même temps".
À la barre, quatre connaissances de l'agent immobilier, citées par la défense, ont décrit un homme "généreux", "calme". L'une d'entre elles entretient une relation avec lui depuis 2018. "Je sais qu'il est infidèle, ça peut faire l'objet d'une dispute mais alors il est très fuyant. C'est moi qui dégénère". Lui est "tendre".
De la prison avec sursis requis
Au terme d'une journée de procès, 18 mois d'emprisonnement avec sursis et 10 000 euros d'amende ont été requis à l'encontre de l'animateur de télévision. Le jugement sera rendu le 18 février.