JO 2024 : "Une parenthèse festive et inoubliable" pour le Choletais Bruno Poujol
Publié : 10 août 2024 à 14h41 par Fabienne Lacroix
Ce médecin a passé deux semaines au cœur des Jeux Olympiques de Paris en tant que volontaire.
Médecin depuis plus d’une trentaine d’années à Cholet, Bruno Poujol est l’un des 45 000 volontaires à avoir participé aux JO de Paris. Une aventure qu’il n’est pas prêt d’oublier.
Pourquoi vous vous êtes porté candidat pour être bénévole pour ces Jeux Olympiques de Paris 2024 ?
Je souhaitais être volontaire parce que je suis médecin urgentiste à Cholet depuis 1990. Je savais que c’était une profession qui était très demandée par le comité d’organisation des JO.
Comment avez-vous réagi en apprenant que vous étiez retenu ?
J’étais ravi ! Je pouvais me rendre disponible parce que je ne suis plus en activité aux urgences. Une des conditions fixées par le ministère des Solidarités et de la Santé, c’était de ne pas vider les services d’urgences, pendant les Jeux Olympiques. Les affectations ont été très tardives, il y a environ trois mois.
Mais au final, j’ai eu la chance d’aller successivement au Parc des Princes, au Stade de France, à Versailles pour l’équitation, à Bercy et sur les sites du Champ-de-Mars. Pour, au total, dix missions en 15 jours.
Bruno Poujol sur le site du beach volley, au Champ-de-Mars.
Que retenez-vous de ces 15 jours aux JO ?
C’est d’abord l’organisation générale qui a été remarquable. Au niveau médical, tout était bien prévu. Il y avait, en général, sur les gros sites, comme le Stade de France ou le Parc des Princes, deux à trois médecins salariés par Paris 2024, et puis des médecins urgentistes, parfois généralistes et des médecins du sport, ainsi que des infirmières bénévoles. Il fallait se mettre à la disposition du médecin manager qui vous affectait sur différents postes : l’infirmerie, pour les spectateurs - là où on a le plus travaillé - et les médecins urgentistes qui pouvaient être exceptionnellement au bord du terrain. Chaque athlète avait son staff médical. Nous, on intervenait en cas de problème majeur.
Etes-vous intervenu sur le terrain ?
Oui, lors des premières épreuves de lutte féminine. Une médecin de la Fédération mondiale de lutte m’a dit en anglais : « Si je t’appelle, c’est que j’ai besoin de toi et tu monteras sur le tapis ». C’est ce qu’il s’est passé lors d’un huitième de finale. Je l’ai assistée pour une luxation d’épaule.
Comment avez-vous vécu ces Jeux Olympiques de l’intérieur ?
On fait son métier tout en participant à un évènement exceptionnel. Lorsqu’on est au bord du terrain, les émotions sont intenses. Par exemple, en tant que Choletais, je n’avais jamais assisté à un match à la Meilleraie [la salle où évolue Cholet Basket]. Et pourtant, lors de ces JO, j’ai eu la chance d’être au bord du terrain pour le quart de finale entre la France et le Canada. C’était mon tout premier match de basket ! Peut-être que ça va me donner l’envie d’aller bientôt à la Meilleraie (rires).
Avez-vous ressenti la ferveur autour de ces Jeux Olympiques ?
Oui, Paris était en fête, avec des gens souriants, tant sur les sites que dans la rue ou dans le métro. Les gens se regardaient, se parlait. Mon passe-temps favori, lorsque je n’étais pas en service, c’était de photographier les touristes étrangers devant La Tour Eiffel ou L’Arc de Triomphe. Tout le monde s’est prêté facilement au jeu.
Que retiendrez-vous de cette « parenthèse parisienne » ?
Une parenthèse inoubliable et très festive. Ce qu’on a ressenti à la télévision, c’était encore plus intense sur les sites de compétition. Il y avait une telle ferveur, les gens étaient heureux. C’est une vraie parenthèse estivale qui va durer encore quelques semaines.