Aux États-Unis, une élection présidentielle sous haute surveillance

8h08 par Joséphine Point avec AFP

Certains bureaux de vote sont surveillés par drones et avec des tireurs d'élite sur les toits.

Elections présidentielles américaines
Crédit : Illustration Envato - DR

Le monde a les yeux tournés vers les États-Unis ce mardi 5 novembre. Après plusieurs mois de campagne pleine de rebondissements, entre les deux tentatives d'assassinat sur Donald Trump et le retrait du président sortant Joe Biden, remplacé par Kamala Harris, 244 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire 538 "grands électeurs" qui désigneront à leur tour le ou la présidente des États-Unis.

Les bureaux de vote ouvrent à 6h locales sur la côte est des États-Unis (11h en France) et des millions de personnes vont ajouter leurs voix aux plus de 80 millions de bulletins déjà déposés de manière anticipée ou envoyés par voie postale.

 

Harris et Trump au coude-à-coude

Dans les derniers sondages révélés au grand public, Donald Trump et Kamala Harris sont accrédités l’un et l’autre de 49% d’intentions de vote. L’issue du scrutin va donc se jouer dans six ou sept états.

Il est impossible de savoir s'il faudra des heures ou des jours de dépouillement pour départager la vice-présidente démocrate de 60 ans et l'ancien dirigeant républicain de 78 ans. Il y a quatre ans, il avait fallu attendre quatre jours pour connaître le vainqueur du duel entre Donald Trump et Joe Biden.

 

La crainte des débordements

Cette journée d'élection conclut une course stupéfiante, marquée par l'entrée en lice abrupte de la vice-présidente en juillet, en remplacement du président vieillissant Joe Biden, et par deux tentatives d'assassinat contre l'ancien président républicain, quatre fois inculpé au pénal. La suite reste une grande inconnue.

Les deux camps ont d'ores et déjà engagé des dizaines d'actions en justice, tandis que deux Américains sur trois redoutent une éruption de violence après le scrutin.

Certains bureaux de vote se sont mués en forteresses, surveillés par drones et avec des tireurs d'élite sur les toits. Des fonctionnaires électoraux ont aussi suivi des formations pour apprendre à se barricader dans une pièce ou à utiliser une lance à incendie pour repousser d'éventuels intrus.

 

La Maison-Blanche et le Capitole sous haute protection

Dans la capitale fédérale Washington, des barrières métalliques entourent la Maison-Blanche, le Capitole et d'autres sites sensibles. Beaucoup de magasins du centre-ville ont par ailleurs couvert leurs vitrines de planches de bois. Les images du 6 janvier 2021, quand des trumpistes avaient attaqué le siège du Congrès américain, restent dans tous les esprits.

Rien ne dit que le pays va être secoué par des violences similaires. Donald Trump a toutefois déjà posé les premières pierres d'une nouvelle contestation, accusant meeting après meeting les démocrates de "tricher comme des diables". Et le camp démocrate a dit "s'attendre" à ce que le républicain se déclare vainqueur de façon prématurée, comme il l'avait fait en 2020.