Tours : l'ancien président de Tours Métropole condamné à six mois d'inéligibilité

Publié : 13 décembre 2021 à 15h38 par Arnaud Laurenti

L'ancien président de Tours Métropole Val de Loire, Wilfried Schwartz, a été condamné lundi à Tours à six mois d'inéligibilité pour des violences à l'encontre de son directeur de cabinet, conformément aux réquisitions du parquet.

Crédit : Alouette | B. Bougeard

Le parquet avait requis six mois inéligibilité et 5 000 euros d'amende à l'encontre de l'actuel maire de La Riche, en Indre-et-Loire, poursuivi pour "violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours par une personne dépositaire de l'autorité publique".


Le tribunal correctionnel de Tours a en outre infligé à M. Schwartz 3 000 euros d'amende.


 


La présidente Marie-Pierre Merle a donc reconnu coupable l'édile d'avoir infligé une gifle, dans le huis clos de son bureau, à son ancien directeur de cabinet à la métropole, le 23 juin. Dans les heures qui avaient suivi l'incident, M. Schwartz avait démissionné de ses fonctions de président de la métropole tourangelle, invoquant sa volonté de se consacrer à un autre mandat.


Dans son délibéré lundi, la magistrate a sanctionné des "comportements brutaux et agressifs à l'égard de certains personnels" et "l'atteinte à l'intégrité psychique et physique d'un tiers". Selon elle, l'ancien socialiste a fait preuve d'une "rupture de confiance condamnable, de mépris et de contre-vérités à l'égard de la victime", ainsi que d'une "volonté de dissimulation".


Lors de l'audience le 25 novembre, celui qui est aujourd'hui vice-président de la métropole avait contesté les faits, évoquant une simple dispute et un complot ourdi contre lui.


M. Schwartz, par l'intermédiaire de son avocat Me Jacques Sieklucki, a indiqué son intention d'interjeter appel. Il peut donc conserver ses mandats en attendant un nouveau procès.


"Nous sommes surpris par la sévérité qui paraît incompréhensible sur les termes employés lors de ce délibéré. Sévérité dans la peine, dans les mots énoncés qui sont des mots qui blessent quelqu'un qui aujourd'hui reste présumé innocent. M. Schwartz va faire appel de cette décision et nous aurons à en discuter devant la chambre correctionnelle de la cour d'appel d'Orléans", a réagi Me Sieklucki.


 


(avec AFP)