The Voice : Henry émeut les coachs

27 février 2022 à 16h15 par Arnaud Laurenti

Son histoire et son interprétation ont fait vibrer d'émotions le jury de The Voice lors des auditions à l'aveugle, samedi soir. Entretien avec Henry.

Crédit : TF1 | ITV | Bureau 233

Après une année dans l'immobilier, Henry a tout quitté pour la musique. Le décès de son petit frère le pousse à se lancer pour de bon. Sur la scène de The Voice, samedi soir, le chanteur rochelais a réussi a convaincre les coachs en interprétant "Indélébile" d'Yseult.


Entretien avec l'un des nouveaux talents de cette saison de The Voice.


 


Comment appréhendais-tu l’audition de samedi soir ?


J'étais plutôt à l’aise avec cette audition. C’est vrai que ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de scènes à cause du Covid. J'ai ressenti un peu de stress, mais un bon stress, celui de pouvoir retrouver la scène avec en plus de supers ingénieurs du son, de supers musiciens. Et celui de pouvoir chanter devant quatre coachs qu’ont beaucoup de talent.


 


Tu semblais assez à l’aise finalement avec ce côté live. Tu as déjà une expérience de la musique ?


J’avais un groupe de blues rock et on avait l’habitude de tourner un petit peu du côté de La Rochelle. On ne jouait pas devant plus de 500 ou 1 000 personnes mais c’est déjà une bonne petite expérience et ça m’a formé pour pouvoir assumer cette plus grosse scène.


 


Qu’est-ce qui t’as poussé à participer à The Voice ?


J’ai vécu un drame il y a un peu plus d’un an et demi : mon petit frère est parti. Ça a surtout été un gros déclic pour vraiment me lancer à fond dans la musique et ne pas juste en faire par passion. J'ai envie de transmettre un maximum d’émotions avec mes textes et avec mes chansons que je commence à écrire. Au même moment, j’ai eu un appel de The Voice qui m’a proposé de faire cette émission et je me suis dit pourquoi pas.


 


C’est la production de The Voice qui t’a contacté ?


En fait, ça fait un an et demi que je publie des vidéos sur Instagram. Je leur avais envoyé une vidéo il y a trois ans, plus pour rigoler que pour y participer. Mais cette fois-ci, c’est la production de The Voice qui m’a contacté.


 


Quel est ton objectif ? De faire de la musique ton métier ?


C’est surtout d’en faire mon métier à plein temps. J’aimerais bien en vivre mais c’est quand même un métier qui est assez difficile. Je ne suis pas forcément à la recherche d’argent, je suis plutôt à la recherche de moments à vivre comme celui que j'ai vécu sur la scène de The Voice.


 


C’est un risque de consacrer autant de temps à une passion ?


C’est plutôt un risque de ne pas le faire et de se retrouver plus tard à regretter de ne pas l’avoir fait. Donc, pour moi, ce n’est pas du tout un risque.


 


Qu’est-ce que tu veux prouver avec The Voice ?


J’ai toujours été autodidacte et je me suis toujours un peu débrouillé tout seul. Même pour les reprises que je publie sur Instagram et sur YouTube, je fais tout moi-même : les vidéos, l’enregistrement, le mixage, la prise de son, tout ça. Cela étant, j’attends quand même grâce à The Voice de pouvoir rencontrer d’autres artistes, d’autres musiciens, de pouvoir partager des expériences. Apprendre aussi : apprendre de nouvelles choses et pourquoi pas commencer de petites collaborations.


 


Tu as donc choisi d’interpréter "Indélébile" d’Yseult qui n’est pas un titre très connu. Tu peux nous expliquer pourquoi ?


Yseult a sorti des titres plus connus, c’est vrai, mais c’est une chanson que j’écoutais un peu avec mon coach vocal. Et à force de l’essayer, de la chanter, je me suis dit que c’était vraiment le morceau qui collait. J’avais envie de parler de mon histoire et je trouve que cette chanson la représente assez bien. 


À chaque fois que je reprends une chanson, c’est souvent assez triste mais c’est le seul moyen que je trouve de transmettre un maximum d’émotions et de percer le cœur des gens.


 


Qu’as-tu ressenti sur scène en l’interprétant ?


Quand je suis monté sur scène, le but était de me vider la tête et de ne penser qu’à mon frère. Ça m’a fait ressentir, évidemment, beaucoup d’émotions. Et de voir que ça touchait aussi les gens, ça m’a touché.


 


Quand tu as vu les coachs réagir et écouter ton histoire, qu’as-tu ressenti à ce moment-là ?


Je me suis senti compris surtout avec ce que j’ai traversé en un an et demi. J’ai l’impression de pouvoir enfin en parler… Quant aux coachs, je les ai trouvés touchants. Ils ont été assez surpris, je crois, par ma façon de chanter la chanson et de transmettre ces émotions-là, notamment Vianney qui a eu des mots assez touchants.


 


Tu as justement choisi Vianney. C’est lié à ce qu’il t’a dit samedi ?


C’est celui qui a parlé le plus longtemps, déjà (rires). Il a parlé de la chanson, de l’émotion que je mettais dans la voix, il a parlé de ses frères aussi, donc évidemment, je me suis senti touché et compris. Je me suis dit qu’il fallait que je continue l’aventure avec lui.


 


Pour toi, Vianney, c’est l’artiste le plus apte de t’aider à transmettre ces émotions ?


Je pense que comme c’est lui qui a le plus compris ce que je voulais transmettre, évidemment qu’il va m’aider à faire grandir ça encore. On se ressemble assez et j’arrive même à l’imiter (rires).


 


Qu’attends-tu justement de lui ? Que peut-il t’apporter de plus ?


Peut-être un petit peu de technique vocale. Je travaille aussi avec mon coach vocal à La Rochelle, mais peut-être un peu plus de subtilité encore. Je pense que c’est ce qu’il me manque encore parfois.


 


(Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac)