Limoges : des cadavres d’animaux devant la préfecture

Publié : 8 janvier 2025 à 15h57 par Thierry Matonnat

La Coordination Rurale de Haute-Vienne a décidé de frapper les esprits afin de protester contre la perte du service d’équarrissage dans les exploitations agricoles assuré jusqu’ici par un prestataire haut-viennois qui vient de perdre le marché. Le syndicat agricole craint que les animaux morts s’accumulent dans les cours de ferme…

Crédit : Coordination Rurale de la Haute-Vienne

Ce mardi 7 janvier, des membres du 2e syndicat agricole Français ont mené une action spectaculaire en plein centre-ville de Limoges. Vers 21h, ils ont déposé des cadavres d'animaux devant la préfecture de la Haute-Vienne.


Une action également relayée sur les réseaux sociaux. On peut voir les carcasses d’une chèvre, d’un cochon, d’un veau et une trentaine de poulets morts dont certains ont été accrochés aux grilles de la préfecture à côté d’une banderole avec le message "Équarrissage : paysans en otage" et la signature de la CR87.


Le syndicat agricole explique dans un communiqué que "les animaux morts s'entassent dans les fermes suite au nouvel appel d'offre de l'ATM ruminants (association en charge de l’organisation et du financement de l’équarrissage des animaux trouvés morts dans les élevages) que gère Interbev".


Depuis le 1er janvier, l’entreprise Ets Breton qui assurait localement l’enlèvement des animaux morts sur les exploitations a perdu le marché. Les éleveurs se retrouvent sans solutions. De plus, le syndicat rappelle que "les éleveurs doivent payer pour créer un compte Ecarinet en plus de l'appel payant". 


La Coordination Rurale regrette que "les services de l'État soient plus réactifs lorsqu'il faut contrôler des éleveurs, faire abattre des troupeaux entiers en raison de la tuberculose, que d'intervenir et trouver des solutions pérennes avec le Préfet et la Ministre de l'agriculture afin que cesse ce charnier à ciel ouvert et les conséquences sanitaires et de santé publique que cela implique…"


Une action choc qui intervient en pleine campagne des élections pour le renouvellement des chambres d’agricultures.