La "mythomane du Bataclan" au cœur d'une série événement

17h20 par Corentin Mathias avec AFP

Laure Calamy est Christelle, la "mythomane du Bataclan", dans la série "Une amie dévouée", disponible à partir de ce vendredi 11 octobre, sur la plateforme Max, l’une des séries les plus attendues de cet automne.

Laure Calamy est Christelle dans la série "Une amie dévouée"

Crédit : Capture d'écran | YouTube | @Max France

La "mythomane du Bataclan", avait défrayé la chronique, suite aux attentats du 13 novembre 2015.


Révélée par la série "Dix pour cent" et césarisée pour "Antoinette dans les Cévennes", Laure Calamy, interprète donc le rôle de Christelle, que tout le monde appelle "Chris".


Il s’agit d’une quadragénaire, bloquée chez sa mère, sans boulot et qui s'invente un ami grièvement blessé dans l'attentat du Bataclan du 13 novembre 2015. Cette dernière, se rendra indispensable dans une association de rescapés et touchera aussi des indemnités réservées aux victimes.


 

Une série inspirée d'un livre-enquête 


"Chris" est en fait, le double fictionnel de "Flo", Florence M, condamnée à quatre ans et demi de prison en 2018 pour les faits transposés dans la série.


Cette série est tout droit inspirée du livre-enquête d’Alexandre Kauffmann. Ce dernier a été "une sorte de boussole" pour le réalisateur Just Philippot qui raconte à l’AFP : "il a surtout réalisé un brouillage pour protéger l'histoire et l'identité de celles et ceux rencontrés par le personnage principal".


 


Une longue concertation entre le réalisateur et le président d’une association de victimes


"J'ai eu très peur quand on m'a proposé la série, confie Just Philippot. Une des raisons pour lesquelles, au départ, je la refusais, c'était de réactiver notre mémoire." "Avec certaines scènes, j'ai ressenti exactement ce que j'avais ressenti il y a quasiment 10 ans".


Le réalisateur a rencontré Arthur Dénouveaux, président de l'association de victimes Life for Paris "pour être le plus transparent possible sur comment on voyait les choses""Il a compris peut-être la démarche que j'essayais d'entreprendre, qui était de travailler avec pudeur et respect dans une fiction qui mêlait effectivement des faits inspirés du réel". L'attaque du Bataclan est ainsi juste évoquée par le bruit des sirènes de police et de secours saturant la nuit de la capitale.


La série, dont les deux premiers épisodes avaient été diffusés en avant-première lors du Festival de la Fiction de La Rochelle, en septembre, compte au total quatre épisodes de moins d'une heure chacun.