Jeux paralympiques : ces deux sports uniques et méconnus, le Goalball et la Boccia
Publié : 24 août 2024 à 11h13 par Théo Chevallier
Les deux sports sont les seuls à ne pas avoir d’équivalent olympique.
Crédit : capture d'écran | YouTube | Paralympic Games
L’ouverture des Jeux paralympiques approche, les derniers agencements et préparatifs des lieux se terminent un peu partout dans Paris et à Châteauroux, seule ville qui accueille une épreuve hors de la capitale. L’occasion de découvrir des sports uniques, présents seulement pendant les paralympiques : le goalball ou la boccia.
L’Arena Paris Sud 6 a dû profondément se transformer après les épreuves olympiques d'handball et d’haltérophilie. Une transition nécessaire pour accueillir un sport très spécial, le goalball.
Élaboré pour les non-voyants
Le goalball apparaît après la Seconde Guerre mondiale, dans l’idée de favoriser la réhabilitation des vétérans de guerre avec un handicap visuel.
Mélangeant handball, water-polo ou encore balle aux prisonniers, le goalball est officiellement inscrit à la liste des épreuves des Jeux paralympiques en 1980 à Arnhem aux Pays-Bas. Trois joueurs s’affrontent de chaque côté du terrain long de 19 mètres. En deux mi-temps de 12 minutes chacune, il faut marquer plus de buts que l’équipe adverse. Le chrono se fige par ailleurs après chaque sortie de balle ou but inscrit, rendant parfois les matchs plus longs que prévu. Les buts mesurent 9 mètres, soit la largeur entière du terrain.
Goalball ou le roi du silence
L'ambiance sera différente des Jeux olympiques pour les 5 000 personnes potentiellement présentes dans les tribunes des épreuves du goalball : interdiction d’entonner des chants d’encouragements ou d'applaudir en cours de jeu. En effet, privés de leurs yeux, les athlètes comptent alors exclusivement sur l’ouïe pour empêcher la balle remplie de grelots d’entrer dans les cages.
Par ailleurs, les lignes qui délimitent le terrain sont en relief, pour permettre aux joueurs de mieux se situer.
La Boccia, cousine handi de la pétanque
Présente aussi à l’Arena Paris Sud, la boccia a longtemps été un sport de loisir, introduite en 1984 à Stoke Mandeville, elle permet la pratique aux personnes atteintes d’un sévère handicap moteur. La boccia se joue sur un terrain long de 12,5 mètres et large de 6 mètres. Semblable à la pétanque, chaque joueur a six balles et l’objectif est d’être le plus proche du "Jack" (l’équivalent du cochonnet).
Un match se dispute en quatre manches en simple et double, et en six manches si les équipes sont des triplettes.
Fauteuils et aménagements
La boccia se pratique à l’aide d’un fauteuil roulant, personnalisé en fonction du type de handicap du pratiquant, permettant une bonne mobilité ainsi qu’une stabilité lors des tirs.
Ce sport exigeant précision, stratégie et concentration, certains athlètes ont besoin d’assistance, en raison de leur handicap. Cette assistance peut se traduire par l’installation d’une rampe de lancement depuis le fauteuil ou encore par la présence d’un assistant pendant la rencontre. Ce dernier exécute les gestes des joueurs, mais doit se placer dos au jeu et n'est pas autorisé à les conseiller.