Chine : les premiers taxis sans chauffeur entrent en service
Publié : 26 novembre 2021 à 15h29 par Arnaud Laurenti
Plus d'une soixantaine de taxis "autonomes" circulent dans le sud de Pékin, avec toujours un humain assis derrière le volant.
Crédit : Baidu | Capture écran | Twitter
Elles ressemblent à des voitures normales, s'arrêtent au bord du trottoir pour prendre des passagers mais n'ont aucun conducteur: Pékin vient d'autoriser l'usage commercial des premiers taxis autonomes.
Équipés de capteurs sur le toit, ces SUV ne peuvent transporter que deux passagers à la fois et un humain est toujours assis à l'avant... prêt à s'emparer du volant en cas d'imprévu.
Cette flotte de 67 taxis blancs ne sont pour l'instant en service qu'à Yizhuang, dans la banlieue sud de la capitale chinoise, à une dizaine de kilomètres du centre-ville.
Et il faudra sans doute encore des années avant que des voitures puissent circuler sans aucune intervention humaine, l'autonomie complète se heurtant à des obstacles techniques et juridiques considérables.
Mais le feu vert accordé jeudi au géant chinois de l'internet Baidu et à la start-up Pony.ai, qui compte comme actionnaire le constructeur Toyota, est déjà en soi une avancée significative.
La réservation se fait via un smartphone.
À l'aide d'une application, les passagers indiquent le trajet qu'ils désirent effectuer. Ils sont ensuite récupérés par un véhicule truffé d'électronique et surmonté d'un radar tournoyant.
Dans l'environnement parfois anarchique des rues de la capitale, le véhicule accélère, freine et prend les virages avec assurance.
Les passagers utilisant ces voitures nommées "Apollo Go" peuvent être récupérés et acheminés depuis ou vers 600 points fixes.
Prix d'une course de six kilomètres durant la période actuelle d'essai: 2 yuans environ (moins de 30 centimes d'euro) -- contre 38 yuans environ pour un taxi classique.
Les constructeurs nationaux et les géants du numérique rivalisent pour profiter de ce débouché.
Outre Baidu, AutoX, soutenu par le champion chinois du e-commerce Alibaba, et Didi (équivalent de Uber en Chine) testent également des robotaxis dans plusieurs villes de Chine.
(avec AFP)