BlaBlaCar lance une application pour les courtes distances
Publié : 6 décembre 2024 à 11h13 par Zacharie Brault avec AFP
Elle concerne les trajets allant de 30 à 100 kilomètres.
Crédit : Illustration Envato - DR
BlaBlaCar, la célèbre application de covoiturage, a lancé ce jeudi 5 décembre une alternative pour les trajets courts, allant de 30 à 100 kilomètres. Cette application, en test dans plusieurs secteurs en France, s'appelle "Zen".
Pour se rendre à la gare, à la plage, ou dans un centre commercial, il était difficile d'utiliser BlaBlaCar au quotidien, car ces petits trajets n'étaient pas beaucoup présent sur l'application.
"C'est parce qu'on a du mal à bloquer un horaire", explique Nicolas Brusson, PDG de BlaBlaCar à l'AFP.
Dorénavant, l'application "Zen" permettra d'inscrire ces petits trajets pour covoiturer au maximum.
Comment ça marche ?
Sur "Zen", les conducteurs et les passagers inscrivent leurs trajets prévus avec des horaires flexibles.
Automatiquement, l'application envoie ensuite une proposition de covoiturage à tous les conducteurs dont le trajet est compatible, en priorisant ceux pour lesquels le détour est le moins gênant.
Pour que le conducteur accepte de faire ce détour, la contribution financière du passager est plus élevée que lors d'un simple trajet BlaBlaCar.
Le tarif doit cependant rester sous le barème kilométrique fixé par l'État pour les frais professionnels (environ 0,60 euro du kilomètre). Pour une heure de route entre Vannes et Quiberon par exemple, comptez 35 euros.
Des tests en cours
"Zen" est en test depuis quelques mois dans le Morbihan (56) par exemple, et autour de Grenoble.
Depuis le 5 décembre, l'application est disponible dans le pays nantais, mais aussi sur la Côte de Nacre (en Normandie), la Côte landaise, le Médoc, le Pays Basque, l'Hérault et l'ouest de la Provence.
"L'idée est d'avoir plus de fréquence sur des trajets plus courts" pour limiter "l'autosolisme", qui continue de régner, indique Nicolas Brusson.
"Zen" se lance dans un contexte particulier, alors que l'application pourrait concurrencer les taxis et les VTC, déjà en colère. Mais d'après Nicolas Brusson, "l'offre marchera à partir des gares SNCF et dans les régions peu denses, où la dernière partie du trajet est compliquée en transports en commun, et les taxis et VTC, peu présents".