Après le succès de son film "Un p'tit truc en plus", Artus en veut encore plus

10h51 par Joséphine Point avec AFP

L'acteur et réalisateur souhaite que la France "banalise le handicap".

Crédit : Capture d'écran | YouTube | @PAN-Distribution

Plébiscité par plus de dix millions de spectateurs avec son film "Un p'tit truc en plus", Artus entend transformer l'essai pour changer la vie des personnes en situation de handicap, dont il a plaidé la cause jusqu'au Sénat ce mardi 8 octobre.


À la tribune, le réalisateur et humoriste a déroulé son programme, souhaitant "porter le drapeau" que lui ont confié les 10,7 millions de spectateurs du neuvième long-métrage le plus vu de l'histoire du cinéma français.


"Paris doit être accessible à tout le monde", a-t-il souligné, dénonçant un "retard" français. Il a aussi évoqué le manque de places d'accueil en France pour les personnes porteuses de handicap mental, contraintes souvent d'aller en Belgique. C'est le cas de sa propre belle-soeur.


 


Des "Clubs Med" pour mélanger jeunes valides et jeunes en situation de handicap


Au-delà de son appel politique, Artus rêve de créer des centres de vacances inclusifs pour les personnes handicapées, un peu à l'image du séjour à la campagne au cours duquel a été tourné "Un p'tit truc en plus". "On est en train de réfléchir. J'aimerais qu'il y ait un mélange. J'aimerais qu'il y ait des jeunes valides avec des jeunes en situation de handicap, parce que je pense que plus on sera mélangé, plus ça deviendra banal", a-t-il déclaré.


"On est déjà en train de chercher les lieux. Après, il va y avoir des travaux (...) J'aimerais que ça aille vite", a précisé Artus, souhaitant des locaux accessibles et "beaux" : "Je veux qu'il y ait un vrai côté Club Med, hôtel de luxe. (...) Je veux qu'on arrête de faire rimer le médicalisé avec le glauque".


Le succès du film, "j'espère que ce n'est pas un coup d'épée dans l'eau. (...) Venez, on est tous ensemble, on rend tout accessible ! Banalisons ce handicap, tout simplement !", a-t-il lancé aux sénateurs.