5 000 euros d’amende et 10 mois de sursis pour une ancienne cycliste accusée de dopage

Publié : 11h04 par Marion Galard avec AFP

Le tribunal correctionnel de Montargis a condamné Marion Sicot à cette peine ce mercredi 22 janvier.

Marion Sicot est désormais licenciée en triathlon à Châteauroux.

Crédit : Capture d'écran | Instagram | @marion.sicot

L’ancienne cycliste orléanaise Marion Sicot, contrôlée positive à l'EPO en 2019 et suspendue quatre ans, a été condamnée mercredi 22 janvier à dix mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Montargis.


Marion Sicot écope de dix mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende pour des faits de dopage, commis entre 2016 et 2019. La sportive avait reconnu les faits pendant son procès en novembre 2024.


"C'est une page qui se tourne sur six ans de procédure", a réagi l’athlète. "Le tribunal a compris ma situation et en a tenu compte. Je n'ai pas d'interdiction d'exercer une activité sportive : j'ai donc encore un avenir dans le sport et je suis déjà tournée vers les compétitions de 2025", a-t-elle ajouté. La jeune femme est désormais licenciée à Châteauroux, au club de triathlon.


La trentenaire a indiqué souhaiter "participer à ma façon à la lutte contre le dopage", chaque fois qu'elle "en aurait l'occasion".


 


"Je suis allée à la facilité"


Une peine d'un an de prison avec sursis et une amende de 5 000 euros avaient été requises à son encontre par le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux.


"Je n'allais pas bien, je manquais beaucoup de confiance en moi (...) Pour performer au haut niveau, je suis allée à la facilité", avait déclaré Marion Sicot lors de son procès en novembre dernier notamment pour détention et importation de produits dopants.


Elle avait été suspendue deux ans pour une prise en 2019, une peine alourdie à quatre ans par le Conseil d'État au terme d'une procédure de près de trois ans. L’athlète utilisait de l'érythropoïétine, mais aussi au clenbutérol, un produit destiné aux chevaux.


 


Le médecin condamné à 20 000 euros d’amende


Pour se doper, Marion Sicot s'est approvisionnée via internet, ou auprès d'un proche, contre des paiements compris entre 500 et 1 200 euros.


Cet ami, ancien cycliste semi-pro également jugé, a été condamné à dix mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende. Il avait reconnu des faits d'importation, d'administration et de détention de produits dopants.


Un troisième prévenu, un médecin suspecté d'avoir établi illégalement des ordonnances aux fins de prescription d'EPO mais niant les faits, a été condamné à dix mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende, une peine à laquelle s'ajoute l'interdiction d'exercer l'activité de médecin généraliste pendant six mois.