10% des femmes continuent de fumer pendant leur grossesse selon Santé Publique France
9 septembre 2024 à 16h08 par Théo Chevallier avec l'AFP
Une étude qui inquiète...
Le tabac est la première cause de mort subite chez le nourrisson (Assurance Maladie)
Crédit : Illustration Unsplash
Une étude publiée par Santé Publique France révèle que plus de 10% des femmes enceintes continuent de fumer pendant la grossesse, et ce malgré les dangers que le tabagisme représente pour un embryon.
Les chiffres sont alarmants. D'après une étude de Santé Publique France, plus d'une femme sur dix déclare avoir continué de fumer pendant toute sa grossesse. Les données de cette étude ont été recueillies en 2021, reposant principalement sur des déclarations. Une méthode qui peut parfois se révéler imparfaite d'après les auteurs de l'étude, certaines déclarations sont biaisées par le caractère "sensible" du sujet, par peur d'un jugement moral ou même d'un souci de mémoire.
Nocivité extrême
Si en France il n'est pas interdit de fumer pendant sa grossesse, il est très fortement conseillé d'arrêter et de réduire au maximum son exposition à la fumée des cigarettes. En effet les substances nocives présentes dans les cigarettes peuvent passer à travers le placenta, et causer des problèmes irréversibles au bébé, comme des retards de croissance ou même provoquer la mort du nourrisson.
Sur l'ensemble des mères d'un enfant de 5 ans ou moins en 2021, elles sont 13% à déclarer avoir fumé pendant l'intégralité de leur grossesse.
D'après les données de 2021, près d'un quart des mères d'un enfant de 5 ans ou moins fumaient avant de tomber enceintes. Parmi elles, 45% annoncent avoir arrêté de fumer au moment de la nouvelle, 51% avoir diminué leur consommation et 4% n'avoir ni arrêter ni réduit pendant la grossesse. Une précédente étude datant de 2017 présentait déjà des chiffres similaires, indiquant donc qu'il n'y a pas de réelle évolution dans le temps concernant la consommation de tabac pendant la grossesse.
Santé Publique France estime "important de poursuivre les efforts de prévention et d'accompagner les femmes qui pourraient être en difficulté avec la consommation de substances pendant leur grossesse".