Vendée : un ouistiti détenu illégalement dans une cage à oiseaux
Publié : 3 juin 2024 à 16h44 par Ophélie Esseul
Un couple a été placé en garde à vue après la découverte d’un ouistiti à son domicile, ce jeudi 30 mai.
Lors d’une perquisition relative à d’autres faits, les autorités ont découvert un ouistiti détenu illégalement au domicile d’un couple vendéen. La femelle a été saisie et confiée à l’association Action Protection Animale.
Le couple a, quant à lui, été placé en garde à vue pour "ouverture non autorisée d’établissement détenant des animaux d’espèces non domestiques" et "détention des animaux d’espèces non domestiques avec défaut de certificat de capacité".
Il risque jusqu’à trois ans de prison et 150 000 euros d’amende, en raison de la convention de Washington qui protège l’espèce animale.
De la maltraitance animale
Le couple a expliqué aux enquêteurs avoir racheté l’animal à un autre particulier, il y a environ trois ans. La femelle vivait dans "une cage à oiseaux depuis au moins 3 ans", selon un communiqué de l’Action Protection Animale.
Les particuliers ne possédaient aucun document justifiant sa détention. "L’animal n’était pas identifié si bien qu’il est impossible de déterminer sa provenance et son origine", précise le communiqué.
Le primate a été saisi par le service départemental de l’Office français de la biodiversité (OFB) et la gendarmerie, avant d’être confié à Action Protection Animale. "Il va d’abord rester en quarantaine en France, car c’est une espèce qui peut être porteuse de maladie, avant de partir dans un sanctuaire spécialisé en Belgique, avec lequel on travaille beaucoup", précise au Parisien Anne-Claire Chauvancy, porte-parole d’Action Protection Animale.
Un trafic d’animaux sauvages exotiques
Ces dernières années, l’association observe un accroissement du trafic d’animaux sauvages exotiques, comme le serval, le caracal, le ouistiti... Et pour cause, c’est la deuxième fois en une semaine qu’un ouistiti est saisi chez un particulier !
Les primates sont vendus au prix fort de 2000 ou 3000 euros, notamment au travers d’annonces sur Snapchat. "Bien souvent sans origines ni papiers, ils atterrissent ensuite chez des particuliers qui les détiennent illégalement et sans respecter leurs besoins les plus élémentaires.", souligne le communiqué.
Ces animaux sont considérés comme dangereux, surtout à l’âge adulte, ce qui peut conduire leurs détenteurs à les abandonner dans la nature. "En effet il n’est plus rare de capturer ces animaux en état de divagation dans les rues."
Action Protection Animale rappelle que la détention d’espèces protégées et sauvages est soumise à une réglementation stricte, au risque de sanctions en cas d’irrespect.