Affaire Jégou-Auradou : la décision sur un éventuel non-lieu mise en délibéré

Publié : 26 novembre 2024 à 17h57 par Fabienne Lacroix (avec AFP)

La juge argentine a décidé de prendre le temps d’analyser le dossier.

Rugby Oscar Jegou Hugo Auradou
Oscar Jegou (à gauche) et Hugo Auradou (à droite)
Crédit : Capture d'écran | Instagram | @francerugby

Nouvelle étape dans l’affaire Jégou-Auradou, du nom de ces deux rugbymen, du Stade Rochelais et de Pau, inculpés de viol aggravé en juillet 2024 en Argentine. La juge chargée du dossier a examiné pendant deux jours la demande de non-lieu déposée par les avocats des deux joueurs. 

La décision a finalement été mise en délibéré, sans qu'une date ne soit communiquée pour la décision.
"La juge décidera du résultat, et prendra (les) quelques jours nécessaires. C'est un cas compliqué", a déclaré aux journalistes Rafael Cuneo Libarona, avocat des joueurs, à l'issue d'un deuxième jour d'audience à huis clos au pôle judiciaire de Mendoza.

La juge Eleonora Arenas "n'a pas dit" combien de temps elle prendrait pour rendre sa décision, a-t-il précisé. "Elle doit tout analyser (...) qu'elle prenne son temps".

Après les exposés lundi du parquet, qui a requis le non-lieu, c'est-à-dire l'abandon des poursuites contre les joueurs, puis de leurs avocats, c'est Natacha Romano, l'avocate de la plaignante, une Argentine de 39 ans, qui a plaidé mardi.

"Nous avons demandé le rejet total (du non-lieu), arguant avant tout qu'il y a des preuves de production (du délit), et qu'il faut continuer d'enquêter", a déclaré Me Romano à la presse à l'issue de l'audience. Sa cliente "souhaitait être présente (à l'audience) mais son état de santé ne l'a pas permis", a-t-elle ajouté. Mais elle demeure "convaincue de sa vérité".

Me Cuneo Libarona a pour sa part estimé que la défense des joueurs a, "pas à pas, démontré l'innocence" d'Auradou et Jegou. "Ce délit n'a pas existé, nous n'avons aucun doute", a-t-il insisté, en raison de "l'existence de consentement".

Depuis près de cinq mois, Auradou et Jegou, 21 ans, demeurent inculpés de viol aggravé car commis en réunion, pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de jouer un test-match contre l'Argentine, suivi d'une "troisième mi-temps".

Tous deux affirment depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties et sans violence.