Une baisse des dons de 30% sur 1 an après les révélations sur l'Abbé Pierre

Publié : 9h18 par Joséphine Point avec AFP

Cela représente une perte d'environ 5 millions d'euros pour l'association.

Mal-logement
Crédit : Illustration Envato - DR

La Fondation pour le logement des défavorisés (ex-fondation abbé Pierre) a ouvert ce lundi 18 mars un nouveau chapitre huit mois après le tsunami provoqué par les accusations sexuelles visant son fondateur.

Un nouveau nom et un nouveau logo : le nom de l'abbé Pierre n'est maintenant plus associé à celui de l'association.

"Notre nouveau nom a été officialisé le 25 janvier, on a fait le choix de la simplicité et de la continuité, en rayant le nom abbé Pierre de notre appellation d'origine qui était la Fondation abbé Pierre pour le logement des défavorisés", a expliqué à l'AFP Christophe Robert, le délégué général de l'association.

Une nouvelle identité, mais toujours le même combat, a précisé la Fondation dans un post sur les réseaux sociaux, dévoilant par la même occasion son nouveau logo :

Avec l'ouverture de ce nouveau chapitre plus de 30 ans après la création de la Fondation, son délégué général lance un appel à l'aide. Les dons ont significativement diminué depuis les révélations de viols et agressions sexuelles visant l'homme d'Église décédé en 2007. "On a constaté très clairement une grosse baisse des dons des particuliers dès le moment où on a rendu public le premier rapport en juillet 2024. À partir de ce moment-là, on a accusé une baisse d'environ 30%, déclare-t-il. On espère vraiment que ce nouveau chapitre qui s'ouvre, cette clarification sur les choix que l'on fait et le rappel de l'urgence du combat vital de la Fondation pour les mal logés, rassurera les donateurs particuliers."

Il poursuit : "Cette baisse de dons, ce n'est pas pour la fondation en soi que c'est un problème, c'est un problème pour les actions que l'on mène. Il ne faudrait pas que les révélations sur les graves agissements de l'abbé Pierre, qu'il fallait révéler, qu'il fallait rendre publics, conduisent à moins de réponses pour les mal-logés".

La Fondation dévoile par ailleurs que le pays compte actuellement 350 000 personnes sans domicile, soit +145% depuis 2012. "Il faut mettre en place un plan d'urgence pour les sans-abri", conclut Christophe Robert.