Un appel à témoins lancé dans l’affaire du naturopathe vendéen
Publié : 17 février 2023 à 11h03 par Nicolas Mézil
Un mois après la mise en examen d’Eric Gandon, naturopathe vendéen, pour homicide involontaire la police recherche des témoignages d’autres victimes potentielles ou de leurs proches.
Les investigations autour du naturopathe, Eric Gandon, se poursuivent.
L’homme de 58 ans, installé en Vendée, a été mis en examen le 12 janvier pour homicide involontaire, abus de faiblesse, mise en danger de la vie d'autrui et exercice illégal des professions de médecin et pharmacien. Il est également en détention provisoire depuis cette date.
Au coeur de cette affaire, le décès d’une femme de 44 ans le 12 août 2021, en Indre-et-Loire, à Noyant-de-Touraine, où Eric Gandon animait alors un stage de jeûne prolongé. Des séjours qui visaient notamment les personnes atteintes de lourdes pathologies, comme des cancers.
Quatre autres victimes identifiées
Selon le procureur de la République de Tours, Eric Gandon demandait "plusieurs centaines, voire milliers d'euros" pour de stages qui consistaient "à ne pas absorber d'aliments solides durant une à plusieurs semaines sans qu'aucun suivi médical ne soit assuré ni prévu".
Une information judiciaire est ouverte et a permis d’identifier quatre autres victimes, dont deux sont décédées depuis. Un homme d’une soixantaine d’années atteint d’un cancer en phase terminale et mort en juillet 2020, un mois après avoir participé à un stage en Vendée, et une femme décédée en mars 2022 et qui a participé à des séjours en 2021 alors qu’elle avait un cancer du foie.
Des témoignages recherchés jusqu’en Bretagne
La police judiciaire recherche maintenant de nouveaux témoignages, soit de personnes ayant participé à des stages ou de leurs proches. Les enquêteurs ciblent particulièrement des séjours organisés par Eric Gandon dans le Morbihan, à Quiberon, en Vendée, à La Tranche-sur-Mer et en Indre-et-Loire, Noyant-de-Touraine.