Qui veut devenir pilote de drones maritimes ?

11 juillet 2024 à 13h33 par Marie Piriou

Être formé pour piloter des drones maritimes, c’est désormais possible. Cette formation inédite en France est proposée par l’IUT de Brest – Morlaix (29) en partenariat avec le lycée brestois La Croix Rouge - La Salle.

Un drone maritime.
Un drone maritime.
Crédit : Florian Guillemot DR

Pilote de drones maritimes fait sans nul doute partie des métiers émergents. Une formation inédite vient de voir le jour en France, en Bretagne. Il s’agit d’une licence professionnelle dispensée par l’IUT de Brest – Morlaix en partenariat avec le Lycée brestois La Croix Rouge - La Salle. Entretien avec Florian Guillemot, responsable de la filière.

 

Comment est née l'idée de cette formation ?

A la suite d’une étude, notamment sur les besoins émergents des entreprises, on a décidé de lancer cette licence innovante et vraiment porteuse d’emplois, pour les années à venir.

 

Quels sont les objectifs de cette formation ?

Former des techniciens qui seront amenés à intervenir dans des domaines où la sécurité humaine est mise en jeu. Formation sur des techniques de maintenance de drone maritimes. Tout ce qui touche le pilotage également et l’environnement marin. Donc c’est vraiment une formation très polyvalente et les étudiants peuvent être amenés à se déplacer en mer ou à terre, en bureau d’étude.

 

Cette licence professionnelle est une première en France ?

Tout à fait. C’est aussi la grande force de cette formation, c’est que c’est inédit. On lance cette formation parce qu’il y a réellement un besoin. On a travaillé notamment avec la Marine nationale pour la guerre des mines. Il y a vraiment un essor sur ce type de matériel utilisé, que ce soit pour les parcs d’éoliennes en mer ou pour l’archéologie marine. C’est vraiment innovant et porteur d’emplois.

 

Quels seront les débouchés, à l'issue de cette licence professionnelle ?

On peut très bien partir sur tout ce qui est technicien expert de maintenance, sur du naval, de la maintenance liée aux drones et aux ROVs (véhicule télécommandé), l’autre système de surveillance marine. On peut très bien partir aussi sur des postes de responsable maintenance ou de pilote de drones maritimes.

 

En quoi consiste cette formation ? Comment va-t-elle se dérouler ?

On travaille en partenariat avec le Lycée maritime du Guilvinec. Les étudiants vont avoir quatre semaines de formation dans ce lycée pour passer un certificat leur permettant d’avoir toutes les bases de la sécurité marine.

Le gros de la formation se déroulera au Lycée La Croix Rouge - La Salle à Brest sur la partie maintenance et tout ce qui va toucher à l’hydraulique et à l’électronique. Formation à laquelle on ajoute le pilotage de drones maritimes avec des professionnels. 30% de professionnels vont intervenir sur la formation qui s’étend sur un an : 525 heures de formation, en apprentissage ou en contrat de professionnalisation.

 

Cette formation s’adresse vraiment à tout le monde ?

Oui, aussi bien aux jeunes de 16 à 29 ans pour le contrat d’apprentissage, qu’aux plus de 29 ans pour le contrat de professionnalisation et aux salariés en reconversion professionnelle, à raison de un mois de formation chez nous et deux mois en entreprise.

C’est vraiment un public très large, avec des prérequis sur la maintenance ou une appétence pour le domaine maritime.

 

Les besoins de techniciens qualifiés dans ce domaine sont réels en France ?

Complètement, surtout avec les parcs éoliens en mer, l’industrie offshore, la guerre des mines avec la Marine Nationale, l’archéologie marine, la découverte des fonds marins… Il y a vraiment une explosion de la demande. On était un peu en retard en France sur les drones aériens. L’objectif actuel, notamment du Gouvernement, c’est que la France se positionne sur un domaine novateur, qu’on rattrape le retard qu’on a pu avoir sur l’aérien et qu’on soit à la pointe sur le domaine maritime de la technologie.

Retrouvez toutes les infos sur cette formation sur le site internet de l’IUT de Brest.

 

Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac