Pour son anniversaire, une association rend hommage à Louis de Funès
Publié : 30 juillet 2024 à 16h05 par Nicolas Mercier
Venu au monde le 31 juillet 1914, Louis de Funès est né il y a 110 ans !
L’association "Sur les traces de Louis de Funès" est née à l’initiative d’Aloïs Robinard en 2016. Depuis, des randonnées, des expositions et des projections de films sont organisées en l’honneur de l'acteur, disparu en 1983.
Il avait acquis le Château de Clermont, situé dans la commune du Cellier, près de Nantes, en 1976 à la suite d’une vente aux enchères, pour s’y installer définitivement.
Il y passa le reste de sa vie, jusqu’à sa mort en 1983.
Interrogé par Alouette, Aloïs Robinard nous raconte l’histoire entre le château et l’acteur et revient sur les initiatives de son association.
Quelle est l’histoire entre le château de Clermont et Louis de Funès ?
Louis de Funès s’est marié une seconde fois. Il a été marié une première fois avec Germaine. Et il s’est donc marié une seconde fois avec Jeanne Barthélémy, qui avait son oncle et sa tante au Cellier ; ils étaient propriétaires du château de Clermont.
Quand de Funès s’est fiancé avec Jeanne, il a découvert cet endroit magnifique et il en est tombé amoureux. Il a donc offert ce château à sa femme quand la tante est décédée en 1962. Il a pu le racheter en 1967, quelques années après, quand il a eu son grand succès dans La Grande Vadrouille.
Quand il a eu son infarctus en 1975, il n’habitait même plus au parc Monceau à Paris ; il passait son temps au château de Clermont. Même pendant les tournages, il rentrait le week-end, parce qu’il voulait absolument voir ses fleurs.
Aujourd’hui, qu’est devenu ce château ?
Ce château a été vendu par de Funès en 1986 à une société qui gérait des handicapés psychiatriques.
Ensuite, il a été racheté par une société immobilière dans les années 2000.
Maintenant, nous avons à peu près 400 personnes qui habitent au château de Clermont. C’est devenu des appartements, il y a à peu près une quarantaine d’appartements au château. On peut faire le tour du château quand même. L’intérieur est privé, on ne peut pas entrer à l’intérieur, sauf si on a des autorisations.
Mais sinon, le tour du château est accessible ; il y a tout un parcours autour. Les orangeries également sont accessibles. Il y a des ateliers aux orangeries avec des créateurs, des sculpteurs. Donc les gens peuvent aller au château, sauf derrière où c’est un petit peu plus privé.
Quelle est, aujourd’hui, la mission de votre association ?
Depuis 2016, nous faisons découvrir au public les lieux emblématiques où de Funès vivait.
Au début, nous avons juste commencé par des randonnées, des rencontres. Puis, au fur et à mesure, nous avons rencontré des collectionneurs. Nous avons pu organiser des expositions, la première était en 2020, un petit peu avant la Covid-19.
Nous avons continué en 2021, 2022 et 2023. Et là, ça monte en gamme, puisque nous invitons des acteurs. Nous avons reçu les gendarmettes du film pour fêter les 60 ans du Gendarme de Saint-Tropez.
L’association évolue très bien. En 2023, nous avons fait six jours d’exposition, nous avons accueilli 1 500 personnes en six jours au Cellier.
Quand vous êtes né, Louis de Funès était déjà mort. D’où vous vient cette passion pour cet acteur ?
J’ai découvert Louis de Funès quand j'étais petit avec le film Le Gendarme et les Extraterrestres, qui m’avait fasciné. Ensuite, vers 15 ans, je me suis vraiment intéressé à l’homme qu’il était. J’en ai profité pour aller voir son musée au Cellier qui existait à l’époque, mais qui a malheureusement fermé en 2017.
Je suis tombé amoureux de son personnage et il y a beaucoup de choses qui m’ont rappelé mes grands-parents.
Moi-même musicien, j’ai découvert un homme musicien, amoureux de la nature. Je me suis vraiment rapproché de cet homme et j’aime beaucoup l’homme qu’il était en dehors des plateaux.
Connaissez-vous tous les films de Louis de Funès par cœur ?
Oui, je connais pratiquement toutes les dates de sortie de ses films (rires).
Sans me vanter, je connais beaucoup de choses sur de Funès. Mais ce qui m’inspire le plus et ce que j’aime le plus, c’est quand même sa simplicité hors des tournages et ce qu’il était au Cellier : un homme simple, réservé, à l’écoute des autres, avec le sens du partage… Vraiment un homme bien, tout simplement.
Retranscription : Mickaël Le Gac