Paris sportifs : attention aux arnaques des "tipsters"
Publié : 26 juin 2024 à 14h02 par Ophélie Esseul avec l'AFP
Les services de conseils en pronostics sont-ils réellement fiables ?
Ne tombez pas dans leur piège ! En plein Euro 2024 et à l’approche des Jeux olympiques, les conseils en paris sportifs proposés par les "tipsters", ces conseillers en paris sportifs, font l’objet d’une attention particulière des autorités françaises.
"Toute allégation laissant entendre qu'un service augmenterait les chances de gagner aux jeux d'argent et de hasard est de nature trompeuse" et pourrait faire l’objet de poursuites pénales, ont rappelé dans un communiqué commun l'Autorité nationale des jeux (ANJ), chargée de la régulation des jeux de hasard, et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), chargée de la protection des consommateurs.
Alors que les paris sportifs gonflent en raison de l’Euro de football, et risquent de s’accroître davantage cet été lors des Jeux olympiques, les deux instances "appellent les consommateurs à la plus grande prudence à l'égard des sites de conseils en paris sportifs".
Des services de conseils en ligne
Ce phénomène de "multiplication des offres de conseils en paris sportifs" est particulièrement présent sur les réseaux sociaux. Les pronostiqueurs y délivrent des conseils, gratuits ou nécessitant un abonnement payant, portant "sur l'analyse et les résultats probables d'évènements sportifs". Ils n’hésitent pas à afficher "un train de vie luxueux" pour convaincre de la pertinence et de la vraisemblance de leur service.
"En 2020 et 2021, la DGCCRF, en lien avec l'ANJ, a réalisé une enquête ciblant la loyauté des pratiques dans le secteur des paris en ligne". Cinq des onze sites contrôlés "affirmaient, de façon plus ou moins explicite, que le recours aux services de pronostiqueurs augmente les chances de gains". Quatre pronostiqueurs ont "fait l'objet de procès-verbaux pénaux".
Les deux instances ont signé un "protocole de coopération" fin 2023 afin de "renforcer la coordination de leurs actions en matière de protection des consommateurs dans le secteur des jeux d'argent et de hasard".