Nouvelles attaques du loup en Creuse

17 mars 2022 à 12h45 par Thierry Matonnat

La préfète de la Creuse prend de nouvelles mesures après deux nouvelles attaques attribuées au loup par les services de l’Office Français de la Biodiversité sur les communes de Sous-Parsat et La Brionne.

Le loup aux portes de Guéret
Le loup aux portes de Guéret
Crédit : Alouette | Thierry Matonnat

Suite au dernier Comité Loup du lundi 14 mars, la préfecture de la Creuse dresse un nouveau bilan concernant la présence du loup sur son territoire et prend de nouvelles dispositions dans le cadre du Plan Loup.

32 moutons tués en moins de 3 mois

Dans un communiqué, la préfecture de la Creuse indique que les services de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) ont réalisé des constats de dommages sur bétail domestique les 27 février et 2 mars 2022 avec 4 ovins tués sur les exploitations de deux éleveurs creusois à Sous-Parsat et La Brionne. Selon ces constats, «  la responsabilité du loup ne peut être écartée ». Ces prédations s’ajoutent à celles constatées chez trois éleveurs sur les communes de Féniers, Gentioux-Pigerolles et Vallière entre la fin décembre 2021 et le 18 février 2022 où 28 ovins avaient été tués. Cela porte à trente-deux le nombre de moutons victimes d’attaques attribuées au loup sur le sol Creusois en moins de trois mois.

Le ou les loups évoluent sur tout le département de la Creuse

Si les premières attaques reconnues par l’OFB ont eu lieu sur le sud-ouest de la Creuse, on constate que le canis lupus étend son territoire en allant vers le centre-est du département. Il n’est plus qu’à une quinzaine de kilomètres de la préfecture creusoise.

Indemnisations et tirs d’effarouchement

La préfète de la Creuse, Virginie Darpheuille, souhaite rappeler et préciser l’ensemble des mesures et dispositions prises pour faire face à cette situation et apporter un accompagnement resserré aux éleveurs. Les prédations pour lesquelles la responsabilité du loup n’est pas écartée feront systématiquement et dans les meilleurs délais l’objet d’une indemnisation. Vingt-sept communes sont désormais classées en « cercle 2 » ce qui permet aux éleveurs des communes concernées de pouvoir solliciter des aides pour mettre en place des dispositifs de protection durable. Les lieutenants de louveterie sont également autorisés à mener, si besoin, des opérations d’effarouchement chez les éleveurs de « cercle 2 ». La préfecture précise que « chez les éleveurs concernés par des prédations où la responsabilité du loup ne peut être écartée, des mesures de protection peuvent être installées en urgence à partir des équipements mis à disposition par les services de l’État. Un arrêté de tir de défense simple peut ensuite être accordé aux éleveurs, à leur demande, pour pouvoir protéger leur troupeau en cas de nouvelle attaque du prédateur, ce tir ne pouvant avoir lieu qu’à proximité du troupeau et dans des conditions encadrées. »