Réunis à Tours, les députés LREM choisissent leur candidat au perchoir

Publié : 13 février 2019 à 9h46 par Rédaction Alouette

<p>Une fois le candidat de la majorité désigné, l'Assemblée Nationale élira mercredi son nouveau président.</p>

ALOUETTE

Quatre pr�tendants, dont un favori, Richard Ferrand, et une challengeuse, Barbara Pompili: les d�put�s LREM choisissent lundi leur candidat au perchoir de l'Assembl�e, pour succ�der � Fran�ois de Rugy et tenir la barre en cette rentr�e compliqu�e.

Entre d'un c�t� la volont� de "ne pas ajouter de la crise � la crise" selon une source parlementaire, en cas de d�saveu de Richard Ferrand, et de l'autre une aspiration � une f�minisation accrue aux postes cl�s, la partie va se jouer � Tours lors du s�minaire parlementaire LREM.

Ce rendez-vous de rentr�e �tait pr�vu de longue date, avant la reprise des travaux � l'Assembl�e en milieu de semaine.

Du fait de la majorit� absolue LREM - 312 d�put�s sur 577, sans compter les alli�s MoDem - le candidat investi lundi est garanti d'�tre �lu pr�sident mercredi par l'ensemble des d�put�s.

Richard Ferrand, patron du groupe majoritaire et tr�s proche d'Emmanuel Macron, tient la corde. "Il porte les valeurs de notre mouvement et nous devons, � l'aube de cette deuxi�me ann�e de mandat, consolider nos fondations", justifie par exemple la d�put�e Anne-Laurence Petel.

Mais l'affaire des Mutuelles de Bretagne, qui l'avait contraint � quitter le gouvernement d�s le d�but du quinquennat, p�se encore comme une �p�e de Damocl�s. "Le +nouveau monde+, c'est une t�te nouvelle qui n'est pas entach�e par la suspicion", a fait valoir dimanche le num�ro deux de LR, Jean Leonetti.

Sur les rangs, l'ancienne secr�taire d'Etat sous Hollande et actuelle pr�sidente de la commission du D�veloppement durable de l'Assembl�e, Barbara Pompili (ex-EELV), d�fend le "signal fort" que serait l'accession d'une femme au perchoir, pour la premi�re fois - c'�tait d�j� un enjeu en juin 2017. Elle a r�colt� des soutiens en nombre croissant ces derniers jours, dans le sillage du d�put� Matthieu Orphelin, un proche de Nicolas Hulot.

L'autre candidate, l'�lue de l'Is�re Cendra Motin, qui a �t� quelques mois vice-pr�sidente de l'institution, plaide pour sa part en faveur du "renouveau" - tacle � ses concurrents. Enfin, le d�put� du Tarn Philippe Folliot (ex-UDI) se repr�sente comme l'an dernier.

 

"Aucune pression"

La pr�sidente de la commission des Lois Ya�l Braun-Pivet a retir� jeudi sa candidature, se ralliant � Richard Ferrand, ce qui n'a fait qu'accro�tre l'impression que les jeux sont faits.

L'ex�cutif ne s'est pas prononc� officiellement en faveur de l'un ou l'une, mais nombre de d�put�s ont en t�te qu'un �chec du chef de file du groupe pourrait �tre "per�u comme un affront � Emmanuel Macron", selon une source dans la majorit�.

"Aucune pression de l'Elys�e sur les candidatures ni de consigne de vote de la part du Pr�sident de la R�publique", assure le d�put� Didier Martin sur twitter, d�non�ant des "fake news".

"Les parlementaires sont des gens libres" et "feront le bon choix", a lanc� dimanche le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Le d�compte des voix sera scrut� � la loupe, lors des r�sultats du premier tour en fin de matin�e et - si aucun candidat n'atteint les 50% - du second qui prendra la forme d'un duel dans l'apr�s-midi.

Une autre bataille a des chances d'�tre lanc�e dans la foul�e, celle de la t�te des d�put�s LREM que pourrait laisser vacante M. Ferrand, pour laquelle "une inflation de candidatures" est attendue, de sources parlementaires.

"Si Richard Ferrand s'en va, qui tiendra le groupe ?", un collectif encore jeune et "anim� de mouvements centrifuges", qui pourraient para�tre au grand jour lors de l'examen du budget � l'automne, s'interroge-t-on dans la majorit�.

Mardi lors de la seconde journ�e de s�minaire, le Premier ministre Edouard Philippe devrait rappeler, dans un exercice de questions-r�ponses, la d�termination de l'ex�cutif � poursuivre les r�formes, apr�s un red�marrage chaotique, entre d�mission brutale de Nicolas Hulot et h�sitations sur le pr�l�vement � la source.

 

(AFP)