"Non à un retour à la normale" : 200 artistes et scientifiques signent une tribune

6 mai 2020 à 12h03 par Arnaud Laurenti

Madonna, Robert de Niro, Angèle, Yann Arthus-Bertrand... 200 artistes et scientifiques du monde entier signent une tribune dans le journal Le Monde contre un "retour à la normale" après la pandémie de coronavirus, souhaitant une "transformation radicale" du système contre le "consumérisme".

ALOUETTE
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"Il nous semble inenvisageable de revenir à la normale", écrit ce collectif dans une tribune initiée par la comédienne française Juliette Binoche et l'astrophysicien français Aurélien Barrau, et publiée dans Le Monde.

Changer nos modes de vie

À leurs yeux, la pandémie de Covid-19 est une "tragédie", mais "la crise a la vertu de nous inviter à faire face aux questions essentielles". "Le problème est systémique", estime ce collectif regroupant de nombreuses personnalités artistiques et scientifiques comme les comédiens Robert de Niro, Jane Fonda, Cate Blanchett, Marion Cotillard, Monica Bellucci, Guillaume Canet, les chanteurs Madonna, Angèle, Sting, Benjmain Biolay, le metteur en scène Peter Brook, des réalisateurs dont Bertrand Tavernier, le photographe Yann Arthus-Bertrand, des prix Nobel de médecine, chimie et physique, comme James Peebles, le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus...

"La catastrophe écologique en cours relève d'une méta-crise", car "le consumérisme nous a conduits à nier la vie en elle-même : celle des végétaux, celle des animaux et celle d'un grand nombre d'humains. La pollution, le réchauffement et la destruction des espaces naturels mènent le monde à un point de rupture", poursuit la tribune.

Le collectif en appelle donc "solennellement les dirigeants et les citoyens à s'extraire de la logique intenable qui prévaut encore, pour travailler enfin à une refonte profonde des objectifs, des valeurs et des économies".

Une "transformation radicale s'impose à tous les niveaux", selon lui, mais "elle n'aura pas lieu sans un engagement massif et déterminé" car "c'est une question de survie, autant que de dignité et de cohérence", conclut-il.

(avec AFP)