Marie-Flore - "écrire me procure beaucoup de joie "

26 mai 2020 à 5h00 par Alexandrine DOUET

Un tube, une histoire ! Avec « Tout ou rien » extrait de l’album « Braquage » Marie-Flore a fait un véritable hold-up sur les ondes. Dans le nouvel épisode de « Morceau de vie », la chanteuse évoque l’histoire de ce titre et bien d’autres choses encore.

ALOUETTE
Crédit : DR

Cela fait déjà dix ans que Marie-Flore a choisi de faire de la musique son métier. Après un premier album folk entièrement en anglais « By the Dozen » sorti en 2014, virage à 180° pour la jeune parisienne, auteure compositrice et interprète qui signe cette fois avec « Braquage » un opus en français. Un album sorti en octobre dernier aux sonorités résolument électro, taillées sur mesure pour les dancefloors.

Récit d’une rupture

Ne vous fiez pas à sa silhouette frêle et à son doux brin de voix, derrière cette fragilité apparente se cache une femme forte qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Dans ce deuxième album très personnel, Marie-Flore se livre au fil de douze titres aux textes ciselés et parfois crus. Elle y décrit avec une précision quasi-chirurgicale, une relation toxique suivie d’une rupture qu’elle a elle-même vécue. Dans « Tout ou rien », un morceau écrit « en une soirée », comme quasiment toutes les chansons de cet album, Marie-Flore n’y va pas par quatre chemins. Elle pose un ultimatum à son ex-compagnon : « Toi, ferme-la, tais-toi, toi, tu sais pas à quel point […] ce sera tout ou rien ».

Cette atmosphère profondément mélancolique, on la retrouve dans le clip qui illustre le titre, véritable court-métrage aux images léchées dans lequel l’histoire commence par la fin. Marie-Flore nous confie avoir été séduite par le concept du « rewind » qui selon elle colle parfaitement à l’ensemble de l’album. Elle y a pour partenaire le comédien Louka Meliava aperçu dans les films « Respire » de Mélanie Laurent ou encore « La Belle et la Bête » avec Léa Seydoux.

Des « protest songs » à la musique urbaine

Marie-Flore doit son prénom à une chanson de Joan Baez. Ses parents vouent en effet une admiration sans borne pour l’artiste américaine, figure de proue du mouvement folk et de la tradition des « protest songs » des années 70 aux États-Unis. Bercée dès le plus jeune âge par Joan Baez, mais aussi Bob Dylan, Marie-Flore qui a suivi une formation au conservatoire, s’est ainsi tout naturellement tournée vers ce genre musical. Et puis un jour on lui propose d’écrire en français. La jeune artiste originaire des Hauts-de-Seine relève le défi en composant le titre « Palmiers en hiver » qu’elle a d’ailleurs eu l’occasion de chanter en duo avec Julien Doré. Essai transformé.

Aujourd’hui, elle avoue qu’elle aurait du mal à écrire de nouveau dans la langue de Shakespeare. Et ce passage de l'anglais au français s'accompagne d'un changement radical de style musical. La preuve avec ce nouvel album entre pop-électro et musique urbaine. Au gré des interviews, Marie-Flore dit souvent s'inspirer de certains artistes de la scène hip-hop, Damso ou encore PNL.

Bientôt sur scène

Marie-Flore a découvert la scène il y a quelques mois seulement et révèle y avoir pris beaucoup de plaisir. Et pourtant, pour elle ce n’était pas forcément une priorité de se produire devant son public. La jeune femme devait participer pour la première fois à plusieurs festivals en ce printemps ainsi que cet été : le Printemps de Bourges, le Festival « Un singe en été » à Mayenne, ou encore les Francofolies de La Rochelle. Mais la crise sanitaire étant passée par là, elle devra attendre. Ce n’est que partie remise ( pure coïncidence, « Partie remise » est l’un des titres de l’album « Braquage » ! ) Pour l’heure, Marie-Flore est attendue le 28 septembre sur la scène de la Cigale à Paris, un concert qui était initialement programmé le 28 avril dernier. Elle se produira aussi le 6 novembre près de Vannes, à l’Échonova de Saint-Avé.

Pendant le confinement, Marie-Flore a continué d’écrire chez elle et à garder le lien avec ses fans via les réseaux sociaux. Elle a notamment offert à ses fans une version acoustique du titre « C’est si bon ». Quant à son nouveau single « M'en veux pas », il est à découvrir dès maintenant sur Alouette.

Marie-Flore se raconte dans le nouvel épisode de Morceau de vie 

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