La "malbouffe" dans le viseur des parlementaires

Publié : 13 février 2019 à 9h59 par Rédaction Alouette

<p>Les députés se penchent ce mercredi sur un rapport consacré à l'alimentation industrielle. Les rapporteurs présentent une série de préconisations pour réduire les excès de sel et d'additifs dans les plats cuisinés.</p>

ALOUETTE

Inciter le secteur agroalimentaire � mettre moins de sel, moins de gras, moins de sucre et moins d'additifs dans ses produits et �duquer les enfants � bien manger: un rapport parlementaire veut s'attaquer � la malbouffe et ses cons�quences sur la sant�.

Ce rapport est le fruit du travail d'une commission d'enqu�te, pr�sid�e par Lo�c Prud'homme, d�put� La France Insoumise (LFI), sur l'alimentation industrielle qui a conduit une quarantaine d'auditions en quatre mois.

"En 2030 on estime qu'il y aura au moins 30 millions de personnes ob�ses ou en surpoids en France: c'est un probl�me de sant� publique", d�clare � l'AFP Mich�le Crouzet, rapporteure de la commission et d�put�e LREM.

"Il n'est pas trop tard pour ne pas en arriver l� et sauvegarder une alimentation saine et durable", juge-t-elle. Le rapport doit �tre vot� en commission mercredi.

Premier axe de propositions: limiter "r�glementairement" la teneur en sel, en sucres et en acides gras satur�s des aliments transform�s, qui favorise des maladies chroniques, notamment cardio-vasculaires.

Alors que "30% des apports quotidiens en sel viennent du pain en France" souligne Mme Crouzet, le rapport veut rendre obligatoire une teneur maximale en sel des produits de panification de 18 grammes par kilo de farine, d�j� pr�conis�e par l'Anses depuis 2002 - en visant 16 grammes dans trois ans.

Le rapport pr�conise �galement de ramener � 48 le nombre des additifs utilis�s dans les plats cuisin�s notamment, contre 338 autoris�s au total, d'ici � 2025, comme c'est d�j� le cas dans l'alimentation bio.

Deuxi�me axe: renforcer "l'�ducation � l'alimentation", d�s trois ans, en rendant cet enseignement obligatoire au plus tard dans l'ann�e scolaire 2019-2020.

Le repas de midi dans les cantines scolaires devra faire partie du programme d'enseignement en faveur d'une "alimentation saine, �quilibr�e et durable et de la lutte contre le gaspillage alimentaire", indique le rapport.

Des commissions des menus devront obligatoirement �tre mises en place au sein des �tablissements scolaires, avec la participation de parents et des �l�ves.

Les cuisiniers de la restauration collective devront �tre mieux form�s afin d'"am�liorer la qualit� des repas servis en milieu hospitalier" et de "lutter contre la d�nutrition des personnes �g�es en Ehpad".

Alors que "les personnes qui ont le moins de moyens sont les premi�res atteintes par l'ob�sit', dit Mme Crouzet, des coupons pourraient �tre d�livr�s par les Caisses d'allocations familiales (Caf) pour leur permettre de consommer plus de fruits et l�gumes frais.

 

(avec AFP)