Écoles : un assouplissement du protocole sanitaire en cas de variant passe mal auprès des enseignants

Le syndicat enseignant relevait samedi un allègement du protocole concernant le variant britannique, considérant cet assouplissement comme un recul du ministère. Selon le SNUipp-FSU, il s'agit de la troisième modification du protocole sanitaire dans les écoles en deux semaines.

Plus de fermeture automatique ?

Le durcissement du protocole sanitaire début février avait entraîné de nombreuses fermetures de classes. Or, désormais, le ministère de l'Education nationale considère que "la conduite à tenir autour d'un cas confirmé de la variante britannique est la même que pour le cas général". Le ministère précise toutefois sur son site internet que "selon l'analyse locale concernant la circulation de cette variante sur le territoire (...), la fermeture de la classe pourra toutefois être envisagée dès le premier cas". Autrement dit, la situation sanitaire locale doit peser sur la décision de fermeture d'une classe.

Fermeture pour le variant sud-africain ?

Contrairement au variant britannique, désormais traité comme le cas "général", l'apparition d'une variante sud-africaine ou brésilienne chez un élève "implique une fermeture de la classe" et "tous les élèves seront assimilés à des contacts à risque". Une étude "approfondie" devra en revanche déterminer "si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contact à risque". L'apparition d'une variante sud-africaine ou brésilienne au sein du personnel "n'implique pas automatiquement la fermeture de la classe", précise encore le ministère de l'Education nationale.

Ce protocole sanitaire s'applique à tous les établissements, de la maternelle au lycée.

Selon le SNUipp-FSU, "il ne suffit pas de casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre". D'après le syndicat d'enseignants, cet allégement du protocole "va augmenter la circulation du virus dans les écoles et les familles".