Covid19 : L’étude des eaux usées permet d’anticiper l’épidémie

Publié : 15 décembre 2020 à 17h00 par Thierry Matonnat

Depuis plusieurs mois, l’équipe Resinfit de l’Inserm basée à Limoges étudie la présence de fragments de coronavirus dans les eaux usées pour élaborer une stratégie de prévention.

ALOUETTE
Crédit : Limoges Métropole

Une recherche qui s’inscrit dans la lignée des travaux réalisés par le laboratoire Eau de Paris, des chercheurs de Sorbonne Université et de l’institut de Recherche Biomédicales des Armées qui ont créé le réseau « Obépine » (pour OBservatoire EPIdémiologique daNs les Eaux usées) afin de détecter la charge virale du SARS-CoV-2 dans les eaux des stations d’épuration. Resinfit a d’ailleurs intégré le réseau Obépine.

Traces du virus dans les eaux usées

Le SARS-CoV-2, virus responsable de l’épidémie de covid-19, est un virus principalement respiratoire, il y a une réplication dans le tube digestif. Il est ensuite excrété dans les selles qui se retrouvent dans les eaux usées. Leur analyse permet de trouver des traces du génome explique le professeur Sophie Alain de Resinfit.

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Outil pour prédire l’évolution du virus

L’analyse des eaux dans les systèmes de traitement gérés par Limoges Métropole a permis d’établir le niveau de contamination et son évolution environ une semaine avant les résultats des tests de dépistage du Covid-19 sur les patients. Cependant, l’étude n’a pas encore permis d’établir un modèle prédictif.

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A terme, l’analyse des eaux usées permettrait d’anticiper le niveau de charge dans les hôpitaux, ce qui serait une donnée précieuse pour l’Agence Régionale de Santé.

Harmonisation des données

Pour parvenir à mettre en place un outil prédictif, les différents laboratoires du réseau Obépine harmonisent leur méthode de travail afin de pouvoir intégrer le réseau d’alerte précise le professeur Christophe Dagot de Resinfit.

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Dispositif fiable

Selon, le professeur Sophie Alain, les deux premières étapes de l’étude (développement et validation) ont été passées avec succès. Des alertes ont pu être faites grâce à des analyses d’eux usées effectuées directement dans des EHPAD.

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Le virus n’est pas infectieux dans les eaux usées

Les analyses effectuées durant l’étude de Resinfit ont permis également d’établir que même si des traces du virus sont présentes dans les eaux usées, celui-ci est très largement non-infectieux, souligne le professeur Sophie Alain.

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