Loire-Atlantique : menace de fermeture pour la centrale de Cordemais

18h10 par Fabienne Lacroix avec AFP

Jusqu’à 500 emplois sont menacés.

Centrale EDF de Cordemais
La Centrale EDF de Cordemais, en Loire-Atlantique.
Crédit : Capture écran | Google maps

Coup dur pour les salariés de la centrale de Cordemais, en Loire-Atlantique : le site pourrait fermer en 2027. C’est ce qu’affirme ce lundi 23 septembre la CGT dans un communiqué.

D'après le syndicat, EDF a annoncé la semaine dernière "vouloir stopper le projet Ecocombust 2" en raison de discussions "infructueuses avec Paprec" (partenaire d'EDF sur le projet) et "n'ayant pas l'État en soutien économico-industriel".

EDF "se prépare" à "une fin de production pour la centrale en 2027", selon la même source, qui juge cette possibilité "incompréhensible, prématurée et inconcevable eu égard au travail fait par le site pour engager sa conversion".

"Aucune décision n'a été prise pour le moment, les discussions se poursuivent", a de son côté assuré EDF.

Le groupe rappelle réfléchir "depuis 2015" à l'avenir du site, "conformément aux ambitions des pouvoirs publics de sortir des énergies fossiles".

"Plusieurs réunions de travail ont déjà eu lieu et les travaux se poursuivent pour pouvoir prendre une décision prochainement concernant la conversion totale de la centrale thermique de Cordemais à la biomasse d'ici 2027", a ajouté EDF.

D'après la CGT, en cas de fermeture de la centrale, "EDF propose de construire une usine de fabrication de tuyaux sur le site de Cordemais par sa filiale Framatome", qui pourrait représenter à terme 200 emplois.

Après avoir annoncé l'abandon de Cordemais en juillet 2021, notamment en raison de son coût, EDF avait annoncé en mai 2022 relancer le projet de conversion de la centrale à la biomasse (des granulés prioritairement issus de déchets de bois).

La "décarbonation progressive" de Cordemais s'est déployée depuis 2023.

En septembre 2023, le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé que les dernières centrales à charbon de France, Cordemais et Saint-Avold (Moselle), seraient converties "complètement" à la biomasse à l'horizon 2027.