Ligne POLT : manifestation ce samedi

27 janvier 2024 à 15h44 par Corentin Mathias avec AFP

Plusieurs centaines d'usagers de la ligne ferroviaire Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, critiquée pour son service "dégradé", ont manifesté ce samedi à Limoges et dans d'autres villes.

Trains
Crédit : Illustration Envato - DR

Ils demandent une amélioration de la desserte face à un "désastre" économique pour les territoires concernés.

A l'appel de l'association Urgence POLT, environ 300 usagers, entrepreneurs et élus se sont rassemblés à la gare de Limoges pour porter un "signal d'alarme très fort" en raison d'une "détérioration majeure des conditions de circulation", selon Jean-Claude Sandrier, le président de ce collectif.

Selon lui, depuis fin novembre, 130 trains ont été supprimés, notamment en raison de pannes de locomotives par manque d'entretien, de branches tombées sur la voie ou de la présence de sangliers.

"La SNCF a entamé des travaux de nuit jusqu'à fin mars pour régénérer la ligne, mais ils vont entraîner la suppression de deux trains le matin et deux trains le soir, accentuant le problème", relève Jean-Claude Sandrier.

"Nous devons organiser et défendre notre territoire", fait valoir Émile Roger Lombertie, maire de Limoges et vice-président d'Urgence POLT. "Nous demandons une baisse générale des tarifs durant la période de travaux", a ajouté l'élu, qui réclame à l'avenir 14 allers-retours au lieu de 11.

Pour la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Haute-Vienne, ces perturbations à répétition sont synonymes de "désastre" en terme d'attractivité.

"Les trains annulés, ou en retard, sont une catastrophe pour notre territoire qui a besoin d'une dynamique et d'attirer de nouvelles entreprises", souligne Pierre Massy, président de la CCI Limoges Haute-Vienne, pointant du doigt la SNCF.

La ligne POLT est en cours de modernisation avec la rénovation des rails et caténaires, un coup de jeune aux gares et le déploiement de nouvelles rames.

Tout doit être fini fin 2026, pour un investissement total de près de 2,5 milliards d'euros. Mais ces chantiers perturbent encore plus la circulation de trains déjà gênés par des avaries diverses, la rencontre de sangliers, la canicule ou le givre.