Les tarifs des mutuelles vont encore augmenter en 2025

Publié : 8h13 par Joséphine Point avec AFP

Au cours des cinq dernières années, les cotisations de mutuelles ont augmenté de plus de 27%.

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Crédit : illustration Envato - DR

Les tarifs des mutuelles santé vont augmenter de 6% en moyenne, selon une enquête de la Fédération nationale de la Mutualité française qui s'est basée sur les chiffres de 41 mutuelles représentant 19,9 millions de personnes couvertes.

Ainsi, les contrats individuels, souscrits notamment par les retraités, devraient augmenter en moyenne de 5,3%. Les contrats collectifs obligatoires couvrant les salariés via leur entreprise subiront une hausse "de 7,3% en moyenne", et les contrats collectifs facultatifs "de 6,8%", détaille la Mutualité française.

"L'augmentation des cotisations des mutuelles en 2025 est inévitable" en raison de plusieurs facteurs, dont la hausse structurelle des dépenses de santé en France, soit +5,2% en 2023, indique par ailleurs la fédération. "Vieillissement de la population, accès à de nouveaux traitements et technologies médicales, et meilleure reconnaissance des métiers de santé expliquent ces évolutions tendancielles à la hausse".

À cet effet structurel vient s'ajouter une participation plus grande des complémentaires santé au financement de certaines dépenses, comme les frais dentaires - dont les complémentaires santé assument désormais 40%, contre 30% avant 2023, ajoute-t-elle.

 

Une hausse constante

Cette nouvelle augmentation s'ajoute aux précédentes. Surtout, en cinq ans, les tarifs des mutuelles ont grimpé en moyenne de 27%.

"Nous comprenons que les personnes s'interrogent sur cette augmentation mais celle-ci se fait au niveau strictement nécessaire pour pérenniser la protection de tous", indique le président de la Mutualité, Eric Chenut, dans le communiqué. Ce dernier appelle tous les acteurs de la santé à se mettre autour de la table pour tenter de mieux maîtriser la croissance des dépenses du secteur.

Celles-ci "augmentent deux à trois fois plus vite que la richesse nationale. Avec le vieillissement de notre population et les avancées scientifiques, et sans refonte structurelle, ces dépenses continueront d'augmenter jusqu'à ce que nous ne puissions plus y faire face", avertit-il.