Les Français ne font pas assez de sport selon Santé Publique France
Publié : 11 juin 2024 à 8h23 par Joséphine Point avec AFP
Selon l'étude dévoilée par l'organisme, le phénomène est plus marqué chez les femmes, les plus âgés et les moins diplômés.
Faites-vous assez de sport ? Santé Publique France recommande entre 2h50 et 5h d'activité physique d'intensité modérée chaque semaine, ou au moins 1h30 d'activité d'intensité absolue.
Selon les résultats de l'étude dévoilée par l'organisme, 73% des hommes et 60% des femmes âgés de 18 à 25 ans atteignaient cette recommandation en 2021, en métropole. C'est bien, mais pas assez d'après Santé Publique France.
Il est aussi préconisé du renforcement musculaire au moins deux fois par semaine. Un deuxième objectif atteint par moins d'un tiers des hommes dans l'Hexagone (31,1%) et moins d'un quart des femmes (20,2%), selon l'étude.
Côté sédentarité, plus d'un adulte sur cinq a déclaré passer plus de 7h par jour assis, notent les chercheurs. Un bon point cependant : plus de neuf adultes sur dix ont dit se lever au moins toutes les 2h en cas de position assise prolongée.
Les Bretons bons élèves
La photographie globale masque des disparités socio-démographiques. Chez les hommes comme chez les femmes, l'âge pèse ainsi sur les niveaux d'activité physique et de sédentarité. Un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat est aussi associé, pour les uns et les autres, à une moindre atteinte des recommandations. Pour les hommes, la situation professionnelle joue, avec par exemple moins d'activité physique en cas de chômage; pour les femmes, c'est la vie en couple avec des enfants qui réduit la probabilité d'atteindre les recommandations.
Les disparités régionales sont aussi fortes. Pour l'activité physique, la Bretagne et l'Occitanie se distinguent par une fréquence significativement supérieure au niveau national, l'Île-de-France et le nord-est de l'Hexagone bien inférieure.
"Inverser la tendance"
Globalement, 8,6% des hommes et 9,9% des femmes cumulaient une activité physique insuffisante et une sédentarité élevée. "Il est donc impératif d'inverser la tendance", exhortent les auteurs de l'étude.
"Favoriser les modes de vie actifs dans les agglomérations, rendre l'environnement attractif et dynamique notamment pour les jeunes, créer des alternatives au travail sédentaire prolongé sont autant de moyens de lutter contre le manque d'activité physique et la sédentarité croissante", avancent-ils.
Et si la promotion de l'activité physique et sportive comme "grande cause nationale" en 2024, année des Jeux olympiques et paralympiques, devrait "contribuer à impulser de nombreuses initiatives", les auteurs de l'étude préviennent que "tout l'enjeu sera d'inclure l'ensemble des territoires et de la population, et de faire perdurer cet élan dans le temps".