Les bénévoles de la Banque alimentaire font appel à la solidarité des Français

Ce vendredi 22 novembre marque le début de la collecte nationale de la Banque alimentaire, le premier réseau d'aide alimentaire en France. Pendant trois jours, les bénévoles reconnaissables à leurs gilets orange se mobilisent, notamment à l'entrée des grandes surfaces, pour récolter des produits alimentaires et d'hygiène ensuite redistribués aux personnes en situation de précarité.

L’an dernier, plus de 10 000 tonnes de denrées avaient été collectées au niveau national, soit l’équivalent de près de 20 millions de repas. Et il en faudra encore plus cette année, le nombre de bénéficiaires des banques alimentaires est en hausse croissante depuis 2008.

Rencontre avec Michel Morin, le président de la Banque alimentaire des Deux-Sèvres, où 1 100 bénévoles se mobilisent dans 76 magasins.

Comment se prépare une telle collecte ?

Trois bénévoles ont commencé à préparer dès fin août cette opération. Ils ont pris contact avec les magasins, nos associations partenaires, les établissements scolaires et ont préparé la logistique des prêts et locations de véhicules pour ramasser l'ensemble des produits lors de la collecte.

Quelle quantité de denrées espérez-vous collecter ce week-end ?

Notre objectif serait de récolter à peu près 80 tonnes de denrées. Ce qui correspond entre 13 et 20% de nos approvisionnements annuels.

De quoi avez-vous besoin en priorité ?

Des conserves de légumes, de fruits, de poissons mais aussi des céréales, de la farine. Des produits courants que l'on peut garder pour les distribuer tout au long de l'année, sans qu'il y ait de date limite de consommation à court terme. Je précise que nous évitons les produits frais car nous ne pouvons pas les conserver longtemps.

Cette année, avez-vous constaté une hausse de la demande de bénéficiaires ?

En Deux-Sèvres nous sommes entre 12 et 13% d'augmentation de bénéficiaires, avec une particularité, c'est l'augmentation principalement chez des jeunes de moins de 25 ans.

Nous sommes passés de 37 associations partenaires à 42, dont trois qui s'occupent en priorité des jeunes et une des étudiants démunis.