La femme qui avait inspiré la série "Mon petit renne" porte plainte contre Netflix

Publié : 7 juin 2024 à 12h07 par Ophélie Esseul avec AFP

Une Britannique demande 170 millions de dollars de dédommagement à la plateforme Netflix.

Mon petit renne

Sortie ce 11 avril sur Netflix, la série à succès "Mon petit renne" a mis le géant dans l’embarras. Et pour cause, la femme dépeinte à travers le personnage violent et manipulateur de Martha a porté plainte, ce jeudi 6 juin, pour diffamation. Elle réclame 170 millions de dollars de dédommagement.

Cette courte série dramatique relate l’"histoire vraie" du comédien écossais Richard Gadd. Interprétant son propre rôle, il met en scène le harcèlement dont il a été la victime pendant des années de la part d’une femme, illustrée par le personnage de Martha.

Dans la série, la femme l’inonde d’emails et de messages vocaux, se rend dans le bar où il travaille et à ses spectacles d’humour, allant même jusqu’à s’en prendre à ses parents et sa petite amie. Elle commet également une agression sexuelle sur le comédien dans un épisode.

 

"C’est un mensonge raconté par Netflix"

Fin avril, Richard Gadd avait appelé sur Instagram les fans de la série à cesser leurs enquêtes pour découvrir l’identité de Martha. Toutefois, Fiona Harvey a rapidement été identifiée comme étant la vraie Martha. Une fois son nom rendu public, la femme a nié lors d’une interview télévisée avoir harcelé le comédien ou encore l’avoir attaqué.

La Britannique a alors déposé une plainte qui soutient que "Cette affirmation (…) est le plus grand mensonge de l’histoire de la télévision". Elle reproche à la plateforme de lui avoir causé des dommages moraux.

"C’est un mensonge raconté par Netflix et par le créateur de la série, Richard Gadd, par avidité et soif de célébrité ; c’est un mensonge destiné à attirer davantage de téléspectateurs, d’attention, gagner plus d’argent et détruire vicieusement la vie de la plaignante, Fiona Harvey", poursuit le document. Il ajoute que "c’était une meilleure histoire que la vérité".

Dans des interviews, le créateur de la série avait affirmé avoir modifié des détails de l’histoire afin de protéger la femme. Cependant, son identité a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Des internautes sont allés jusqu’à proférer des menaces de mort à l’encontre de Fiona Harvey.